Les feuilles teintées d’or exsangues de leur sève,

Frémissant doucement dans les lourdes ténèbres,

Le long des branches mortes, en cortèges funèbres,

Allument de leurs feux la brume qui s’élève.

Le chêne dénudé est empli de tristesse,

Il craque sous le gel en gémissant sans cesse.

Le vent froid de l’hiver sans trêve le bouscule.

Ce roi de la forêt, ce géant que l’on aime,

Devient pour quelques mois une ombre de lui-même

Il attend, patiemment, la fin du crépuscule.

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