Les premiers auxidroïdes ont été secrètement mis sur le marché il y a déjà cinq ans. Seules, quelques personnes âgées du 8ème arrondissement, de Paris, cela s’entend, ont pu bénéficier de ces formidables machines mi-humaines, mi-robots. Le ministère de la santé invoque le nombre réduit de prototypes disponibles pour justifier de la sélection des bénéficiaires. 

Quoiqu’il en soit, l’expérimentation des cinq dernières années a permis la production des “Auxis” à l’échelle industrielle. Ce sont ainsi près de 200 000 unités qui seront libérées d’ici la fin de l’année 2022! 

Faut-il s’en réjouir? Certes, les 140 000 auxiliaires de vie, de chair et de sang, qui vont perdre leur emploi, s’en réjouissent. Et pour cause: le gouvernement leur promet une retraite anticipée, à taux plein, sans condition, dès lors qu’un Auxidroïde prendra leur place. Ils pourront même cumuler cette retraite avec un nouvel emploi, dans un autre secteur bien entendu. Un sondage montre que nombre d’entre eux pensent à se reconvertir – après formation payée par l’État – dans les emplois techniques de maintenance robotique. Un secteur plein d’avenir…

Mais au delà des auxiliaires de vie, qu’en pensent les bénéficiaires? Nous avons rencontré Jeanne, 96 ans, qui vit dans un 12 m2 dans le 11ème: “Oh ben moi, vous savez, je ne fais pas de politique. Ça porte malheur. C’est comme ça que mon pauvre Georges a eu un accident de tracteur, et qu’il m’a fallu vendre la ferme.”

Comme on le voit, ce qu’exprime la brave Jeanne, c’est que rien ne peut remplacer un être humain. Et encore moins un robot sans tracteur, qu’un tracteur sans ferme… Le ministère a donc décidé de nommer une commission d’experts, qui rendra ses conclusions courant premier trimestre 2024.

La rédaction suivra cette affaire…

[Temps écoulé. À suivre, peut-être…]

1
0
L'auteur-trice aimerait avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x