Sans son Oui
Je compte les syllabes et recompte les pieds,
212 .. 213… de ces mots que j’aurais tant aimé lui dire,
426… 427… de ceux de ces chaises vides.
Robe blanche en buvard de mes larmes,
s’invectivent et s’entremêlent des gens,
en un ballet muet aux nuances délavées.
Des chaises tombent et s’écroule ma vie,
Je ne sais plus ou j’en suis, 512… 513,
même cet absurde comptage m’échappe,
comme disparaît cette vie que nous devions construire.
Je pleure et je crie des silences en souffrance de mon âme,
et dans cet infini d’ombre et de lassitude,
en ses yeux je perçois ses « je t’aime » pour moi,
seul ses bras qui m’enlacent m’apaisent.
Oh, maman, j’ai mal en un mot étouffé.
Magnifiques images “Les plus désespérés sont les chants les plus beaux”
Bravo
merci, Mélanie
Quelle tristesse dans ces vers… C’est étrange comme cela peut être beau la tristesse…😏
il faut cependant qu’elle reste éphémère dans la mesure du possible.un peu comme une journée de pluie battante.
Comme j’aurais aimé écrire :
“Robe blanche en buvard de mes larmes”,
“…un ballet muet aux nuances délavées.”,
ou encore : “Des chaises tombent et s’écroule ma vie”,
comme j’aurais aimé !
Si la Poésie n’est pas là, alors où est-elle !?
La deuxième partie semble vouloir m’entraîner dans une introspection que s’impose le poète.
Pourquoi pas ? Je le suis en confiance, aveuglé que je suis par l’esthétique du début.
La poésie se fait moins douce mais elle continue, c’est juste qu’elle s’exprime sur un autre registre.
Je suis, jusqu’au… dernier vers. Là, le poète me perd, ou peut-être est-ce moi qui me perds…
Je ne sais plus, je ne comprends plus : que veut-il dire, ce dernier vers ? Quel sens donne-t-il à tout le poème ?
Oh, quoiqu’il en soit, rationalité ne fait pas poésie ; et moi, j’ai vécu là, en vous lisant, un grand moment poétique ! Bravo. Et merci.
Et moi, j’ai mis 10 cœurs sans trouver la voix pour commenter tant le vers final m’a touché.
Comme quoi entre un écrivain et ses lecteurs… Il en va de même avec tout art…
Ah non ! Pas d’accord. Chère Sklaera, c’est trop injuste : je suis donc “handicapé” ? (du cœur, de la sensibilité ?…)
Non non, pas d’accord. Il vous faut, je crois, me dire comment et pourquoi vous raccrocher ce dernier vers si naturellement à tous ceux qui le précèdent ! C’est ce qui me rend infirme… Aidez-moi ! (sourire)
Cher @Guillaume du Vabre ( @algo ),vous n’êtes absolument pas handicapé. Demain soir je ferai, je vous dirai .
“
@Skaleara, dans ce dernier vers, toute sa douleur est là et vers qui se tourne t’on quand cette douleur nous prend et quand les mots sont inutiles…! Son père étant, faisant partie de sa garde rapprochée, occupé ailleurs.
]@ Guillaume du Vabre, je vais tenter de vous répondre. au moment de l’échange des vœux, il (le futur marié) à quitté la salle, sans un mot, sans un regard pour elle.
elle s’est retrouvée avec ce Oui en elle et n’a pas pu l’exprimer, d’une certaine manière, il a été étouffé.
Il est vrai que ce vers aurait pu introduire les autres, mais c’est le vers d’@Angelune qui m’a inspiré, j’ai donc commencé par les instants d’après, construction qui n’en facilite pas la compréhension, je vous l’accorde volontiers.