J’ai trop longtemps erré dans ces terres stériles,

Décor de carton-pâte criant de fausseté.

Scénario sans substance. Personnages futiles.

Pour un film éculé, j’avais dû tout quitter.

Le héros principal n’avait pas la carrure,

Ni même la beauté, et non plus le charisme.

Pour tenir le rôle de cette aventure,

Il faisait piètrement preuve d’un vrai laxisme.

Fantômes invités à ce triste festin,

Les figurants non plus n’étaient pas des amis.

Et je guettais l’instant pour les quitter enfin,

Ceux dont les phrases molles avaient parfum de lie.

La musique ajoutait un banal lyrisme

Aux scènes défilant dans un désert d’ennui,

Secouée rudement par de furieux séismes,

La pensée sursautait dans l’instinct de survie.

L’espoir d’une éclaircie n’est qu’un lointain mirage.

Étouffée de poussière je quitterai les lieux,

J’oublierai ces instants, gommerai les images,

Et chanterai la vie dans un dernier adieu.

Baissez le lourd rideau pour cacher la misère.

La fête est terminée, allumez les lumières.

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