Les invités commençaient à arriver avec mille cadeaux cependant que dans la grotte, l’angoisse montait. L’âne était au sol, ne respirait plus, l’œil vitreux.
Mais le bœuf, un bel animal blanc, taché de roux, (oui, l’agriculteur a deux grands boeufs dans son étable, deux grands boeufs blancs, tachés de roux … etc), notre boeuf trouva la solution, géniale de son point de vue. Il repartit à la ferme …
On le retrouve donc tout essoufflé, dans une grande excitation, car il ne fallait pas perdre de temps.
– « Dis-moi cochon, j’ai un grand service à te demander. L’âne est épuisé de son long parcours et ne peut m’aider à réchauffer l’enfant. Les guirlandes lumineuses ont fait sauter les plombs et la climatisation est en panne. Il fait un froid de canard dans cette grotte ».
– « Bof ! Je n’ai pas très bonne réputation ».
– «Fais un effort, pour une fois ! L’enfant vient de naître. Sa survie est indispensable. Ses parents ont un grand projet pour lui ! On va en entendre parler …».
Après une brève mais nécessaire toilette, le cochon répond en ronchonnant un peu. Il fallait bien qu’il montre son sale caractère.
– Bon ! D’accord !
Et ils s’en allèrent tous deux en suivant la plus grosse étoile.
Quand ils arrivèrent, l’âne, après une bonne détente bien méritée, avait repris ses esprits et soufflait déjà doucement sur le nouveau-né.
Le cochon, furieux d’avoir été dérangé pour rien, prit la décision de rejoindre son gîte et se mit à tant couiner et grogner que l’enfant se réveilla.
Le bœuf, volontaire et dévoué, reprit son rôle et tout rentra dans l’ordre. Son haleine chaude apaisa l’enfant qui se rendormit.
On a bien failli avoir un cochon dans la crèche !
J’ai un réel plaisir en lisant votre texte. J’aime quand la lecture est simple et que les mots coulent. Bravo!