Je te dorlote, je te réchauffe, je te couvre, je me blottis contre toi chaque nuit, à chaque instant ou tu choisis de venir m’enlacer, me retrouver pour quelques heures intimes. Je partage tes rêves et tes angoisses, tes cauchemars et tes espoirs, tes ébats solitaires, tes pensées les plus enfouies. Je t’espère toute la journée lorsque tu t’éloignes, je reste seule, je t’imagine, je souhaite que tu viennes pour t’envelopper, te lover, te délasser. J’aime tes larmes salées parfois, j’aime ta chaleur tout contre moi, tes insomnies et tes nuits agitées. Tu me manques lorsque tu me rejettes violemment par ces chaudes nuits d’été. J’aime que tu me pares de beaux atours, de tissus légers, nobles, sobres ou colorés, j’aime que tu prennes soin de moi lorsque je suis froissée. J’aime tes jambes qui s’enroulent autour de moi par ces fraiches nuit d’hiver, j’aime ton odeur et tes frissons. Je sais tes angoisses au moment de t’endormir, je suis là lorsque tu te réveilles au milieu de la nuit, et même si parfois je ne peux rien pour toi, que tu te lèves car la nuit est devenue ton pire ennemi, j’attends ton retour, je t’aide à combattre, puis je t’apaise de ma chaleur et ma douceur. Et quand parfois je me sens inutile, je me fais discrète, légère et fine, je me blottis dans ta solitude et je te chuchote quelques douceurs faites de plumes et de doux rêves…
Ta couette.
Quelle délicatesse chez cette couette! Pourquoi la mienne ne me parle jamais ainsi? Je devrais peut-être tendre un peu plus l’oreille…
Ah oui, la couette bien sûr ! La signature… Suis-je bête parfois. Arf… (Encore une fois merci Fransoaz !)
Je n’ai pas trouvé “l’objet” en gras dans le texte, mais peu importe ; j’ai imaginé “la couverture”… En tout cas j’ai voyagé dans “l’esprit” d’un objet qui accompagnait un être humain dans ses pérégrinations existentielles. Et j’ai goûté avec gourmandise la manière dont elles sont exprimées…
Merci du partage.
une pure délectation de se laisser glisser sous votre amie la couette merci
C’est tellement ça !!
Ah, oui! Cest vraiment cela la vie d’une couette!