Sur la scène, tout devenait brouillard. Le Smog s’abattait sur le plateau et ses personnages. C’était le moment que le propriétaire des lieux avait choisi pour mettre les gaz et changer le décor. Il avait fait son temps. Redonner de l’élan. Il jouait autant que son personnage central. Il avait choisi un titre provocateur : La fille de joie. Lui se faisait une joie de jouer, d’être le maître du temps, passant de l’écrivain au scénariste, du spectateur à l’acteur. Il naviguait avec les sensations, les différentes évocations d’une musique, d’un refrain, d’une rengaine. Créer. Innover. Imaginer. Vivre. Cette vie qu’il avait choisi d’exposer au monde… C’était la vie de sa mère. Elle avait souffert. Elle avait aimé. De fille de joie, elle avait fait de sa vie, une joie à chaque doigt à force de courage, de détermination. Il l’admirait même si elle s’en voulait de l’avoir mal-né. Elle lui avait appris à devenir maître de lui.

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