C’était hier devant l’océan. Petite crique mouchoir de poche. Petit monde dans l’univers. Vagues et sable comme des amis. Un ciel bleu pur, clair de transparences douces.

Assise sur un muret de pierres sèches. Un chêne à ma gauche, le soleil de printemps au-dessus du monde, la mer brasillante à ma droite. Ouverte en demi-cercle ; des îles au loin.

Je les ai vues briller en mini-paillettes blanches. Puis une pointe de jaune s’est infiltrée. La mer bleu saphir et les étincelles blanc jaune, aubes des rayons. Magie.

J’ai cligné des yeux, me suis laissée emporter en silence. La mer a pris de l’épaisseur, un volume qui me happait. J’ai hoché la tête pour acquiescer. Je me suis penchée pour me rapprocher. Senti les embruns sur mon visage.

 

Mon regard posé à la surface des ondes. Mes pensées s’évaporaient tandis que les scintillements s’accéléraient. Toujours les étincelles blanc jaune, mais aussi de minuscules triangles noirs et des astres bien ronds presque orange. Toutes petites particules. Sautillantes et fuyantes. Joyeuses. Rythmes mélangés. Trois formes, trois couleurs : le ciel, la terre et l’enchantement des connexions.

Une danse à la surface des flots, une danse sans matière, parfaitement impalpable. Une fantasmagorie dans le monde réel. Une réalité dans mon imaginaire.

Ma vérité du moment : l’enchantement qui s’offrait à moi, qui perdure ce soir à la nuit noire, lune cachée.

L’enchantement qui m’apprend à aimer de façon universelle et, en fin de compte, à aller vers qui je suis vraiment, quels que soient les paysages et les instants de vie…

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