Petit Poucet rêveur j’égrenais dans ma course
Des mots qui se posaient au gré de leurs envies
Sur l’aride chemin ingrat de ma folie

Parfois en émergeait quelque subtil bouquet
Où certains discernaient un fruit de mon génie
Dont poète incertain je n’avais que mépris

J’ai perdu à jamais le fil de ma pensée
Dans un froid labyrinthe je me suis enfermé
Le soleil n’y pénètre les fleurs en sont bannies

J’ai oublié couleurs odeurs et volupté
Je compte les syllabes et recompte les pieds
De mes si pauvres vers boiteux et desséchés

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