Msg 1
J’ai bien reçu toutes vos bouteilles,
Elles sont souvent un peu les mêmes,
Tous ces messages identiques du monde entier,
La globalisation dactylographiée de nos pensées desséchées.
Tout de hâte et de banalité,
Les messages sont envoyés.
Ils viendront polluer notre plage
avant d’être renvoyer au large.
Mesdames, Messieurs qui écrivez,
Prenez le temps de cultiver vos messages au jardin de vos âmes
Msg 2
J’ai voyagé. Oh ! J’en ai vu des paysages.
Des rivages colorés, des regards égarés,
Ai je grandi ? Qu’ai je appris ?
Ici la bataille fait rage.
Et pourtant j’ai vu cet éclat de joie,
Dans le regard de cette femme fatiguée,
Là dans celui de cet enfant nu aux cheveux emmêlés,
Et dans celui de cet homme émacié.
alors quoi ?
Moi qui suis née du bon côté où est partie cette lumière sacrée.
Je vois (ma lecture) l’incompréhension et la révolte dans ces deux petits poèmes. J’y vois aussi… l’altérité, dans son plus simple élément, c’est-à-dire probablement le plus compliqué…
(c’est plus fort que moi, j’adore la complexité… pardonnez-moi)
De l’imcompréhension certainement un peu, mais surtout de la déception, car l’app en question s’appelle bouteille à la mer et j’avais imaginé recevoir des textes qui auraient fait sens, mais je ne recevais que des “salut, comment tu t’appelles ?” qui est tout l’inverse de ce qu’est une bouteille à la mer.
Ensuite j’ai composé des petits poèmes courts pour mettre dans mes bouteilles, pour essayer de décrire ce que je voyais autour de moi et d’en rendre compte à ma manière.
Bref vous êtes pardonné d’aimer la complexité ! 😉
J’aime beaucoup ces deux messages.
J’avoue que l’idée d’une application de « bouteilles à la mer» virtuelle est très chouette. Ces deux messages donnent envie d’en écrire également… une idée peut-être pour un nouvel algomusement ?
Oui j’avais été très séduite par cette appli où l’on pouvait envoyer un message à quelqu’un d’inconnu dans le monde entier. Mais le résultat est resté assez décevant. L’algomusement est une très bonne idée.
Très très beau. Alors, vous êtes bien(venue) chez “nous”, dans la poésie, la fantaisie, la sensibilité des algomusien(ne)s régulier(e)s.
Toute écriture est une bouteille à la mer.
Merci beaucoup j’en suis ravie.
En fait, ce que j’ai lu et vu, c’est surtout ce message qui dit qu’internet mal utilisé pollue. Chaque “clic” pollue. Quand c’est pour faire vivre un vrai espace de poésie entre des humains qui vivent à distance, nous rentrons en espace de résistance.
Encore merci, @Guillaume du Vabre ( @algo )