Ô voluptés, soupirs, sanglots, baisers, tendresses,
Ramassés de désirs, comme énervés d’ivresse,
Vous me soulez déjà avant que ne paraisse
Cette once d’au-delà qui me fera prêtresse.
Mille fois rencontrés, pas une fois domptés,
J’ai cru pourtant pouvoir, sans même le savoir,
Vous assigner si bas à cette triste charge
De m’avoir amusée, jusque dans le mouroir…
Ô voluptés, soupirs, sanglots, baisers, tendresses,
Que ne vous ai-je fuis !? Fui votre sécheresse ?
Ô voluptés, soupirs, sanglots, baisers, tendresses,
Comme vous me manquez, mes sublimes déesses !
Je vous avais créées pour une éternité,
Je vous avais pensées pour la fraternité.
Il ne reste de nous que ce petit poème…
Moi, je suis à genoux, j’en écris l’anathème.