Grandiras-tu toujours, grand arbre peu vivace
Qui dès le point du jour suffoque des fumées ?
Iras-tu jusqu’au ciel, d’où l’On t’avait semé,
Ou, mourras-tu, un jour, sans laisser moindre trace ?

Je n’ai rien dans ma science, ni dans ma besace,
Qui donne vraie réponse à ces questions tramées
De telle obscurité, qu’un échiquier damé
Ne saurait les résoudre sans calculs coriaces !

“Calculer c’est penser”, disait le philosophe,
Et je l’adresse ici sans la moindre apostrophe :
Qu’est-ce que philosopher, si c’est pour calculer ?

Quand les arbres se meurent, n’est-il pas temps d’agir,
De se faire violence, au lieu de réguler ?
Raisonner ? Bel et bon ! Raisonner et mourir ?…

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