[contraintes : amant, fanfaron, prodige, “les bras m’en tombent” ]

Ce matin, au marché, j’ai assisté à une scène d’une étrangeté qui va vous étonner. Une femme s’avance vers moi, me dévisage, et d’un coup, se met à rire à pleine gorge ! Quand je dis : “j’ai assisté”, vous comprenez déjà que je devrais dire “participé” ; mais à mon corps défendant, vous l’allez comprendre…
Interloqué, je l’adresse :
– Chère madame, que se passe-t-il ? Puis-je vous aider ?
– Non mais, Bernard, regardez-vous ! Qu’est-ce que c’est que ce déguisement ?
– Euh…
– Germaine est-elle au courant ?
– Enfin, madame, s’il vous plaît…
Et juste là, ne tente-t-elle pas de m’arracher, oui, m’arrrracher ! la barbe !
– Mais enfin, vous êtes folle !? Lâchez-moi donc !
– Oups ! Pardon… Vous ressemblez tellement à ce fanfaron que je vous ai pris pour lui je crois…
La femme rougit, peine à contenir sa confusion, et moi, bon prince comme toujours, et comme toujours à la recherche d’une maîtresse, en un millième de millième de seconde je me dis comme ça “profite-en ! elle est à toi celle-là ! Tu n’as qu’un geste à faire pour devenir son amant…”
– Eh bien, voyons, premettez-moi de me remettre de cette émotion…
– Oh que je suis désolée…
– Bon, eh bien je vous pardonne, mais à une condition : acceptez d’abord de vous assoir avec moi, là-bas, à la terrasse de ce café, et faisons connaissance ! Vous pourrez ainsi, la prochaine fois, me tirer la barbe sans que les bras m’en tombent. Acceptez-vous ?

[Oups ! les 14 minutes sont écoulées. À suivre ?…]

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