Et l’on se sent mourir d’espoir, d’attente et de vertige

À  force de se regarder dans les miroirs pour y trouver notre prestige.

Regardez le! Ensevelit , agonisant sous les mensonges et les silences 

Mais il est là, depuis toujours, et peu importe les coups de Lance . 

 

Et si eve a manger la pomme 

Dans le jardin d’Eden 

Ce n’est pas grande faute en somme 

Depuis ce jour le vent nous traine 

 

Si nous ne sommes que leurs muses 

Qui  inspirent quand ça amuse 

Pour sûr qu’ils nous en écrirons des poèmes 

Des chansons d’amour pour dire je t’aime

 

Nous sommes la vierge ,

comme les putains 

pour qui on allume des cierges 

De celles qui font le tapin 

 

Nous inspirons les poètes 

Ceux qui nous décrivent de leurs plumes 

Comme ceux qui nous achète

Dans une rue pour une tune 

 

Nous inspirons les corps moites 

Dans les vieux bistrots 

Les consciences étroites 

Les levées de chapeaux

 

les siffleurs des rues 

Peu importe que nous ne soyons pas nues 

de temps en temps  les coups 

A ceux qui sont devenus des fous 

 

Parfois même encore gamine 

Nous inspirons la famine

dans le coeur de ces rapaces 

Aux grosses mains  dégueulasses

 

Si nous ne sommes que chaire pour certains yeux 

Soyons chères aux nôtres du mieux qu’on peut 

 

Nous ne sommes pas nées  de sa hanche , 

Serons la neige de la prochaine avalanche 

Qui doucement, explique à l’été 

Que les temps ont changé 

 

Nous ne serons ni silence 

Ni retrait 

Nous sommes de celles qui pensent 

D’un air distrait 

 

Celles qui pardonne, 

Les bras ouverts

Mais qui chantonne 

Un nouvel air

 

Le jour s’est fait, l’heure a sonné! 

 

Quitte à porter des talons 

Autant les faire chanter ensemble! 

 

A Pandore , à Eve , à Marie , 

Au trésor de pouvoir donner la vie 

A Collette , a Virginia 

Aux Amazones, à Vénus, à Gaya. 

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