Entre chien et loup, tout est flou, même le bien-être ne trouve plus sa place. Le regard se fatigue à capter la lumière d’un astre qui se couche sans gène et résolu.
Suspendu à ce livre que la nuit efface peu à peu pour en rendre illisible toute calligraphie, tu te sais si fragile. Ton choix est imminent. Refermer l’ouvrage d’un claquement, ou bien allumer la lampe pour prolonger le temps?
La nuit vient. Le hibou s’envole.
C’est l’instant où tu peux aller nu.
Personne pour savoir, personne pour le croire, personne si ce n’est toi.
Te perdre dans la nuit, y nourrir tes démons, cajoler tes envies et chercher sans trouver.
La nuit n’a d’intérêt que pour nourrir les sens, les laisser te guider là où tu veux aller. La face cachée du jour façonnée à ton être t’offre alors le confort de tourner d’autres pages, pourvu que tu sois bien.
Ton choix est fait?
Vas-tu claquer l’ouvrage et t’offrir d’autres histoires sous les rayons de lune? A toi de voir..
… ou pas.
Indécision de la nuit et celle de l’esprit. Trouble des sens. C’est beau !
Oui. C’est à mes sens une description poétique d’une réalité vécue. Peut-être un peu “inversée” en ce sens que ma dernière compagne s’enfermait ainsi dans la lecture des romans de Virginie Despentes, qui nous distanciaient progressivement…
Nous dormions déjà séparément, tout en continuant d’être amants. Elle était toujours nue sous son drap… (Nous sommes en Provence…)
Votre texte est magique.
Flottement et incertitude dans le glissement d’une nuit sur une incertitude de page .
Merci, Ma pie
Tout simplement magnifique. Toujours autant de plaisir à vous lire.
Lecture totalement inattendue pour moi, et qui m’a donné beaucoup de plaisir.
Bon, chez nous, hormis peut-être quelques soirs de l’été écoulé (et encore), je reste le nez dans le livre ou bien je sors tout de même assez couverte (aussi pour affronter les moustiques)!