Ah ! les filles…
– Passe ton bac d’abord –
Leur avait dit le père, surpris de ne pas les avoir vu grandir.
Cachées dans les rochers qui dominent les dunes,
Sous le soleil tendre de mai,
Elles rêvent le cœur léger, à demi nues.
Elles fredonnent des chansons
Qui disent les tendres romances et les plaisirs futiles,
Les escapades au pays des délices.
Puis elles vont, ondulant sur le sable blond,
Le pied léger frôlant la vague.
Petits signes discrets aux garçons,
Et feignent l’indifférence.
Elles se font des confidences,
Chuchotent leurs désirs ardents.
Leurs rires cristallins s’éparpillent dans l’air
Et les goélands répondent,
Joyeux concert au gré de la brise marine.
Entre le ciel et l’eau le bleu leur va si bien !
Adolescentes à l’air mutin,
Elles se font plus désirables,
Hier, elles n’étaient qu’enfants.
Elles cherchent la joie et les amours faciles.
Éprises de liberté, insouciantes,
Curieuses des premiers émois.
Mais peu à peu l’été se fane
Et les jeux s’en vont avec lui,
Elles se nichent en pleurant dans les bras de papa.
Un beau tableau de l’enfance qui n’a pas encore laissé la place à l’Adolescence…
Oui, je rejoins le commentaire d’@Guillaume du Vabre ( @algo ) et ajouterais que je trouve une très belle sensualité et une grande fraîcheur à ce très beau poème qui fait du bien.
merci @Sklaera. Très bonne semaine à vous
C’est (à mes yeux) un texte extrêmement romantique. Ce qui n’est pas [forcément] une insulte [dans ma bouche]… J’aime beaucoup ce romantisme là, qui ne s’embarrasse pas de philosophie psychologisante (ou l’inverse d’ailleurs !).
C’est un “tableau” de peintre, une “invitation” de poète. C’est doux, tendre, et “possible” ! Et c’est surtout un texte qui provoque en moi, à sa lecture, un sentiment général de quiétude, de confiance, et peut-être même… d’espérance ?
Brava Madam !
Merci @ algo. finalement, je lève l’interdiction de toute intervention…!!!