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Pourquoi faut-il toujours que seuls les bravaches, hâbleurs et présomptueux, osent m’adresser ?
Pourquoi les plus fins, les plus intelligents, me voient-ils comme “vache sacrée” ?
Pourquoi les plus doux, les plus vrais, les plus proches d’eux-mêmes me fuient-ils de même ?
Pourquoi tout est-il… si compliqué ?

Akhenaton, regarde-moi.

Ne vois-tu pas au fond de moi cette lueur d’espérance ?
Ne vois-tu pas la souffrance que creuse en moi cette timidité paralysante ?
Ne vois-tu pas que seul, un dieu fait roi, de mes errances dans les limbes de la folie pourra me sauver ?
Ne vois-tu pas qu’il est grand temps, et que ce dieu… c’est toi !

Akhenaton, parle-moi.

Ne me laisse pas ainsi la peur au ventre, le coeur pressé de solitude,
Ne me laisse pas tomber dans l’antre vil des bas-fonds de la ville,
Ne me laisse pas me donner au glaive par désespoir d’atteindre l’astre,
Ne me laisse pas sombrer dans le vacarme de la nuit…

Akhenaton, éveille-moi !

Toi qui possèdes forcément toutes les vertus de ce monde, et des autres !
Toi qui sais la magie sidérale de la séduction venimeuse qui seule saura me libérer de mes tourments,
Toi qui me cherches sans me trouver depuis la nuit des temps,
Toi, Ô mon dieu, pose seulement tes yeux sur moi, je te ferai… roi !

Akhenaton, pardonne-moi…

Je suis la folle de Chaillot, la Cendrillon de pacotille…
J’ai cru pouvoir avec des mots, bousculer l’ordre immuable, traverser les univers, défier le temps, et le vent, et le feu, et la mer et l’éther, et les dieux !
Je suis aveugle, je suis muette, obsolète en naissant j’irai donc seule chemin faisant vers le tombeau de la beauté,
J’y finirai… tout effacée.

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