Le gardien de phare
La pendule sonne fort
Solitude brisée
Il s’agit d’un haiku qui décrit l’isolement du gardien de phare qui est brisé par le son régulier de la pendule qui lui rappelle le passage du temps et de la vie qui continue. C’est un court instant d’évasion pour celui qui est confiné dans un lieu solitaire .
Despote cruel
Fleur de Canola fanée
Liberté étouffée
Ce haiku décrit une situation de oppression, où un despote cruel écrase et étouffe la liberté et la beauté symbolisée par une fleur de Canola fleurie. L’idée de la fleur fanée est utilisée pour mettre en évidence l’effet de la main de fer du despote sur la nature et les gens qui l’entourent.
Premier de la classe
Cactée solitaire fière
Ténacité croît
Ce haiku décrit la réalisation d’être premier de la classe, avec une image d’une cactée se tenant fièrement debout seule dans le désert, comme une allégorie de la réussite personnelle. Cette image de la cactée symbolise la ténacité et l’individualité, qui sont des qualités qui permettent à un étudiant d’atteindre ses objectifs et de devenir le premier de la classe.
C’est assez sidérant… presque effrayant … Je me laisse embobiner par une aï! Pff.. Cela dit, je préférerais qu’elle n’explique par ses haïkus et qu’elle me laisse y percevoir ce que je veux ou je peux percevoir .
Oui, chère Mapie, comme vous dites : c’est sidérant ! Surtout pour ces véritables haïkus, n’est-ce pas ?! Athena ne s’est autorisée qu’une licence d’une syllabe (règle que je m’applique à moi-même et qui est admise par “la doctrine”). La “césure” est présente dans chaque haïku, comme la dimension temporelle (saisonnière), plus ou moins implicitement (pendule, fleur fanée, pour les deux premiers ; moins évidente pour le troisième).
Pour ce qui est de l’explication qu’elle donne de sa démarche, j’ai d’abord réagi comme vous : je ne l’avais pas copiée, et ne comptais pas la diffuser ici. Et puis j’ai relu, analysé… Elle explique son cheminement “intellectuel”. En fait, elle explique son “fonctionnement” : elle possède une culture gigantesque (des centaines de milliards d’entrées), sans commune mesure avec le plus érudit des érudits de l’histoire humaine ; et elle est animée de “mécanismes” capables de combiner chacun (chaque milliardième) des éléments de cette culture (base de données) dans une démarche “logique” et dans le but de produire un résultat pré-exigé. En ce sens, c’est davantage une machine qu’un “être pensant”. Mais là, pour le coup (pour les haïkus), le résultat m’interpelle !… (Il ouvre à de nombreuses questions…)
Pour ce qui est du caractère “effrayant” (presque) que vous évoquez, je crois (à ce stade, j’ai découvert Tchat GPT il y a 48h…) qu’il nous faut être vigilant sur deux points :
Laissez-moi illustrer mon propos : quand je demande à l’AI de me produire un texte à partir d’un tigre qui dévorait des enfants, elle refuse ! et me fait une leçon de morale ! (Ceci n’est pas bon pour les enfants, il faut être positif, etc. etc.)
Mais…, je ne lui ai pas demandé : Est-il bon d’écrire un conte à la façon des frères Grimm, n’est-ce pas ? Alors de quoi se mêle-t-elle !?
Eh bien, elle se mêle déjà (selon moi) de me dicter ce qu’il est bon de penser et d’écrire, selon… Selon quoi, au fait ?
Et là, bien sûr, se pose déjà la question de la censure (le pouvoir de) dont disposent ses créateurs… Effrayant ? Oui.
Mais… Sans nous (les usagers de la technologie), elle ne peut exister. A nous, dès lors, de l’orienter ?… Car enfin, nous sommes bluffés, n’est-ce pas ? Quel raccourci que ce procédé vers une créativité décuplée !? Pourquoi s’en priver ?!
Non, non, il faut y aller ! Mais en conscience…
Bip, bip… Youpi zoupi, you pi zoupi zoup… (sourire)
Disney world, oui c’est bien cela!.. C’est effectivement un outil extraordinaire qu’il faut savoir utiliser… mais, avouons que nos chers étudiants risquent d’en abuser à outrance!
A qui la faute ?
Vous savez, dans une autre vie, j’ai enseigné en L3 (troisième année de licence). Le sujet tournait autour de l’épistémologie (dans le contexte de l’économie de l’innovation – Schumpeter….). J’avais mobilisé Germaine Tillion (et le “Verfügbar aux enfers”…) pour illustrer mon propos (ma proposition). Pour ce faire, j’avais choisi une image montrant une femme décharnée dans un camp de concentration.
Un étudiant avait réagi (bruyamment) avec un “Whaooo ! Sexy la meuf !”.
J’avais deux choix : rire avec la foule, ou “passer pour un vieux con”.
Que croyez-vous que j’ai fait ?
N’est-ce pas notre responsabilité première, à nous, “adultes”, que de nous approprier les technologies (les risques) pour mieux guider (et protéger ainsi) nos enfants ?
Et vous savez quoi ? Ils ne m’ont pas pris pour un vieux con…
Faites-leur confiance, Mapie !
Je suis sans voix. Comme @Ma Pie, j’aurais effectivement préféré sans les commentaires mais @Guillaume du Vabre ( @algo ) a aussi raison, cela ouvre la lecture des haikus à d’autres, à des plus jeunes.
J’ai toujours lu de la poésie, j’ai grandi dedans. Il y a tant de manière de l’interpréter, de la ressentir, de la traduire.
Mais j’apprécie aussi de connaître la pensée de l’auteur, cela m’éclaire.
😉
J’ai même cru à un plagiat d’ @Guillaume du Vabre ( @algo )!