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“Eh toi ! l’abominable nain ailé, le hideux bras armé de l’amour, descends donc un peu me voir si tu l’oses !” Voilà ce que moi, je lui écrirais, à ce triste sire de Cupidon. Rien de moins. Et mes ouailles, sans doute, m’en sauraient gré.

La petite Berthe surtout. Mon dieu qu’elle est laide, la petite Berthe !… Le nain, à l’évidence ne la visera jamais. Ses flèches, injustice suprême, ne sont destinées qu’à ceux qui se parent déjà des plus beaux atours. Les mêmes qui sont couverts de gloire, d’admiration, d’envie…

Et quand il n’est pas d’injustice, c’est la niaiserie du romantisme qu’il nous sert, le nain ! Il va jusqu’à enduire ses projectiles d’un élixir diabolique qui, quand il vous pénètre le sang du cerveau, vous donne à penser que le bonheur vous est… dû ! Et c’est bien sûr l’autre, toujours “l’autre”, qui vous le doit. Mon dieu ! Comme le monde va mal…

Non, cela ne peut continuer ainsi. C’est une L.A.R.(*) que je vais lui envoyer à ce suppôt de Satan ! Une “mise en demeure” ! Un démenti généralisé de toutes ces âneries qu’il a diffusées pendant des millénaires dans le cerveau malade des pauvres hères de nos campagnes…

(*) Lettre avec Accusé de Réception

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