AlgoZimage du 17 juillet 2023

par | 3 mois  | AlgoZimages | 12 commentaires

Erotic19
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Ma Pie

Faire valoir

Vite cache-moi.Je suis encore vêtu, vois-tu,
et dans ce monde où nudité fait loi
 je risque d’être classé frileux et rabas-joie.

Allons chéri, tu fais rempart de mon corps  
n’est-ce pas là ton destin:
Afficher ton charisme, en exhibant mes seins?

Ton petit côté désuet, moustachu et cravate 
Suffira certainement à ce que l’on te flatte…
Toi: l’homme sage, pieds sur terre, assurant les arrières!

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Guillaume du Vabre ( @algo )

(Je prends la suite du texte de ci-dessous, et transforme le jeu en cadavre exquis. Qui suit ?…)

Non, non, ma cocotte ; c’est sérieux là. Si j’me défringue, ils verront mes tatouages.
Et les tatouages, ça pardonne pas ! Pour le visage, l’esthète a fait son boulot : méconnaissable !
Trop génial l’esthète. C’est son père qui l’a formé. Le vieux avait tout appris dans la Wafen SS.

Mais t’as quand même raison : la nudité fait l’oie et un coq comme moi doit faire face à son destin.
Tu sais c’que je vais faire ? J’vais la poster sur l’Algo la photo ! Comme ça, j’écrirai un texte dessous.
Un truc bien codé, tu sais ? Genre : regardez comme elle est bien blanche ma co… ; même pas coupée.
Du 100%… Et en plus, ça commence à 100 balles… Etc. etc., tu vois le machin, nan ?

Si on me questionne, j’dirai qu’c’est de l’art psycho-surréaliste-néo-pointilliste. Y n’y verront qu’du feu.
Tu vois mon pigeon, tu vois qu’j’assure, hein ? Les arrières comme tu dis, c’est pas rien. 
C’est p’arien les arrières… 

Mais dis, Lola : la moustache, tu crois pas qu’elle m’irait mieux un peu plus touffue et un peu plus carrée ? Ou alors à la Dali, carrément !?

Erotic49.jpg
Dernière modification le 2 mois il y a par Guillaume du Vabre ( @algo )
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Sklaera

🤣

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Philomène écrit

Eden

Il faut bien que je finisse de l’extirper de mon corps, cette part féminine ! Mais que vais-je en faire après ? Encore un morceau de bras, et ce sera fini, enfin ! Vais-je pouvoir être moi, m’affirmer dans ma masculinité, ma virilité ? Et puis Elle, il va falloir la vêtir, Elle ne peut pas rester comme cela, et surtout pas devant Lui ! Déjà un problème ! Après tout elle est née de moi, le seul accouchement masculin d’une femme adulte de toute l’histoire de l’humanité à venir : Que vais-je en faire ? La modeler à mes désirs ? Sera-t-elle obéissante ?
Je discerne dans son attitude une certaine fierté, il me faut y porter attention, pas question qu’elle s’affranchisse de moi ! Elle est née de moi, pour satisfaire mes désirs, mes envies, elle est juste là pour mon plaisir, parce que je l’ai voulu ! Je m’ennuyais trop, et discuter dans ma tête avec ma part féminine finissait par être dérangeant, je parlais tout seul, cela aurait pu mal tourner ! Oui, je parlais à voix hautes, tout seul ! Oui deux voix l’une féminine, l’autre masculine, je perdais la boule sans doute !
J’ai l’habitude de ce monde, je le connais, Elle non, pas encore, autant en profiter et la laisser dans l’ignorance, elle me servira, point ! De moi Elle apprendra tout, du moins tout ce que je veux qu’elle apprenne ! Pas question qu’elle s’émancipe, qu’elle mène sa propre vie ! Je l’ai fait sortir de moi comme on extirpe une épine plantée dans le pied. Mauvaise image je crois ! Elle est une part de moi, elle me doit obéissance !
Pourquoi ne me regarde-t-elle pas ? Pourquoi ne dit-elle rien ? Elle qui me parlait tout le temps dans ma tête. J’ai l’impression qu’elle veut partir, son corps est tendu, prêt à s’échapper ! Elle ne peut pas le faire, Elle n’en a pas le droit ! Et si Elle y arrivait, qu’est-ce que je ferais sans ma part féminine ? Devrais-je la chercher ? Passer toute ma vie à la chercher ? Ce n’est pas l’objectif ! Ou alors il me faudrait l’oublier et chercher s’il y en d’autres, et en prendre une , une autre ! Je ne sais pas !
Le doute m’assaille. Je dois peut-être y penser, mais je dois terminer la scission avant, et regarder comment le monde évolue. Après tout, j’ai été créé en premier dans ce jardin d’ Eden,  Elle va m’obéir ! Je vais lui demander d’aller me cueillir des pommes !

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melanie chaine

“Mais dis, Lola : la moustache, tu crois pas qu’elle m’irait mieux un peu plus touffue et un peu plus carrée ? Ou alors à la Dali, carrément !? (” (Algo)

Tandis qu’il lui posait cette question, ces vers improvisés au bar du pub où il avait rencontré Lola, trottaient dans sa tête :

Tu voulais m’attirer du feu de ton regard  
Mais aussitôt tu t’es égarée dans le mien
Je me disais alors ‘’déjà elle m’appartiens
Je la capture enfin, pour elle, il est trop tard’’

Tu obéiras sous le poids de mon emprise,
Je te façonnerai et tu seras soumise.
Pour mieux te dominer je dompterai ta fougue,
Tu seras mon esclave asservie sous le joug.

Froide statue de marbre je te ferai fondre,
Par mes violents désirs, jusqu’à n’être qu’une ombre.
Tigresse aux yeux de braise, aux ongles acérés,
Tu ne pourras t’enfuir, je t’emprisonnerai.

Tapi dans l’ombre, à l’affût, j’attendais l’instant 
Où la bête féroce jetterait le gant
A trop vouloir séduire, tu as brûlé tes ailes
Je te ferai ma chose, approche-toi ma belle.

Dernière modification le 2 mois il y a par melanie chaine
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Sklaera

Splendide!

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melanie chaine

Ah! Monsieur Lambert!

Monsieur Lambert, la quarantaine, tiré à quatre épingles, costume sombre trois pièce, cravate assortie, chemise blanche et pochette parfumée, est chef du rayon cosmétiques au Grand Marché. Il arrive tous les matins une dizaine de minutes avant nous et nous salue de loin à notre arrivée, ce qui lui évite toute promiscuité. Personne ne le connaît vraiment. Quelques-uns se moquent de son style décalé, hors du temps, avec un brin d’afféterie. Son attitude contraste singulièrement avec la camaraderie et quelques familiarités qui règlent nos relations. Il reste discret, peu bavard, un brin pédant, comme si son entourage lui était indifférent.

Monsieur Lambert est une énigme. Nous savons qu’il vit seul et cependant, il est le meilleur client en lingeries les plus fines, ce qui alimente des discussions, hypothèses et plaisanteries d’un goût douteux pendant les poses café auxquelles il ne participe jamais. 
Il est absent depuis une semaine sans donner signe de vie. Personne ne s’en inquiète les premiers jours. Son absence ne perturbe d’aucune sorte le train-train quotidien. Pourquoi devrions-nous nous inquiéter d’ un homme pour qui nous sommes transparents ?

D.R.H. du Grand Marché, je décide de lui rendre visite. Je le trouve en peignoir, la mine défaite, me tenant des propos incompréhensibles entrecoupés de sanglots étranglés. En l’écoutant, j’aperçois, par la porte entrebâillée de la chambre, une femme, merveilleuse créature, en tenue légère et raffinée, assoupie dans un fauteuil crapaud. Il m’entraîne dans cette pièce et je vois, à ma stupéfaction, qu’il s’agit d’un de ces mannequins des grands magasins. Je me concentre alors sur le désespoir réel de cet homme pour tenter de réprimer un fou-rire.
Et il m’explique : je n’irai plus travailler… impossible de la laisser… trop malheureuse… même les cadeaux… elle s’en irait… démissionner… Il la prend par la taille, le regard perdu dans un froncement de sourcils. Je n’existe plus pour lui. Je pars sur la pointe des pieds…
Monsieur Lambert, dans sa tenue stricte, vivait un drame dans l’indifférence de son entourage. Il s’est laissé entraîner dans sa fantasmagorie jusqu’à la déraison avec sa poupée de papier mâché qui est devenue sa seule raison de vivre. 
Cet homme est brisé, définitivement.

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Guillaume du Vabre ( @algo )

Bon, ce qui est clair, c’est qu’en ce mois de juillet 2023, on n’a pas la quantité sur l’Algo, mais on a la qualité !
Bravo Mélanie* ! Ton texte m’a d’abord rendu un peu suspicieux, et puis, m’armant de courage pour le lire jusqu’au bout, j’ai fini MDR !
Oh, bien sûr, je sens le poids du comique ici… 
J’entrevois même au travers de cette toute petite fenêtre invisible – et pourtant centrale – dans ta peinture, ton tableau, j’entrevois même la possibilité de le réhabiliter ce personnage que j’ai moi-même voué aux gémonies en le réduisant à un descendant argentin de SS !
Après t’avoir lue, je peux presque commencer à penser à… l’aimer ?!
Whaoo !, Mélanie… Où m’emmènes-tu ?

* Et bravo, et merci aussi et de participer encore quand tout le monde dort sous la canicule, ou peut-être est mort sur la route des vacances, terrain de jeu funeste de la folie des fous dominés par leur véhicule…

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melanie chaine

Promotion

Moi j’ai de l’ambition et je sais comment faire,
Aguicher les garçons, obéir et leur plaire,
Me rendre indispensable est mon art, ma passion
Et pour ma liberté, gravir les échelons !

Ma plastique de rêve les fait chavirer,
Je vais dans les bureaux pour me faire admirer.
J’ai rendez-vous ce jour avec la direction,
Soucieuse d’aborder le thème promotion.

Je suis très cultivée mais je reste discrète
Pour ne pas affoler ma future conquête.
Je le laisse parler, admire son ouvrage,
Lui porte son café et lui fait bon visage.

L’entretien s’éternise, il me conte sa vie,
Sa maison, ses enfants, sa femme et ses soucis
Il a besoin de moi pour un prochain congrès…
A cet instant précis, je sais que je lui plais.

Assurer le standard n’est pas très folichon
Mais bientôt je serai dans les bras du patron
Avec un job en or je pourrai m’amuser,
Je vais enfin tester “promotion canapé”.

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SOPH

Une main qui me tient
Toi au bout de ses doigts
Et moi, la terreur qui se voit

Tu ne peux voir mon regard
Empli d’effroi sous tes doigts
Envie de te tuer, juste une fois

Avant de rentrer à la maison
Envie de ce plaisir interdit
Celui de trahir mon mari

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Guillaume du Vabre ( @algo )

Brrr… !
Mais, pourquoi pas ? Si c’est votre lecture de l’image.
N’oublions pas cependant que l’image est générée par une I.A.
L’I.A. ne pense pas, elle assemble des pixels sans aucune autre intention que de répondre aux instructions qu’on lui donne (autrement dit, pour cette image : mea culpa)…
Sur un autre plan, votre texte surfe sur une crête dangereuse : si l’on remplaçait “juste une fois” par “une fois pour toutes”, on tomberait, me semble-t-il, dans l’incitation à la haine et au crime.
Bien sûr, j’exagère probablement, et vous avez bien écrit : “juste une fois”. Ouf ! Merci.
Quant à la quasi apologie (en tout cas la justification) de la trahison… Pourquoi pas ? Sade (que j’aime beaucoup) vous aura précédée. Je crois pouvoir dire aussi, visitant mon passé, que je n’en fus pas exempt (sur d’autres plans que le conjugal…). Ce n’est donc pas moi qui pourrait défendre l’idée de fidélité. Encore que… 
En tout cas : Merci, So ! Votre texte m’a donné à penser. Il m’a questionné… Et je crois sincèrement que c’était votre intention (oh, non pour “moi” en particulier, bien sûr). Je le relirai…

PS : juste une petite coquille qui fait désordre : “Tu ne peux vois mon regard”

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SOPH

Bonjour,

Je ne sais pas comment corriger la coquille…

Que ce soit de l’IA ne change pas l’image et les interprétations qu’elle peut être amenée à créer. Comme vous l’avez écrit, Algomuse est un site littéraire et à ce titre, il est site de création.

Quant à tuer “juste une fois” ou “une fois pour toute”, une fois qu’on a tué… c’est terminé. L’idée de ce “juste une fois” c’est que certaines personnes tuent un peu chaque jour en détruisant l’autre mais de façon invisible aux yeux de l’entourage.

Et pour finir sur la trahison même conjugale… Elle commence où ? Les pensées ne sont-elles pas une forme de trahison ?
Il me semblait avoir lu que vous étiez amoureux… j’ai retrouvé ce commentaire : Germaine Tillion, ou Marguerite Yourcenar. Autrement dit : je suis un peu amoureux d’elle – aussi 

Ravie que ces quelques mots vous aient amenés à vous questionner. Mon intention était de changer un peu les stéréotypes et non, vraiment pas pour vous en particulier.

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