AlgoZimage du 17 juin 2023

par | Juin 17, 2023 | AlgoZimages | 7 commentaires

Arbre2

Quel texte (poème, micro-nouvelle, haïku, etc.) vous inspire cette image?
Publiez votre texte en commentaire (principal) de l’image.
Ne lisez les textes déjà publiés qu’après avoir écrit le vôtre. Surprises…
Vous pouvez, bien sûr, également commenter les textes des autres…

Vous pourriez aimer :

S’abonner
Notifier de
7 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
melanie chaine

Le vieux chêne

Approche-toi, petit. Viens te protéger de la fournaise sous mon ombre, je te raconterai les mésaventures de notre forêt.
Il y a plusieurs siècles, là même où tu es assis sur cette terre brûlante et stérile, la faune et la flore s’épanouissaient. Tous profitaient de la générosité de la nature tout en la respectant. 
Harmonie parfaite du vivant. Promesse d’abondance.
Mais, plus tard, l’Homme, pendant plusieurs générations, dans sa cupidité, avide de posséder, se mit à désorganiser ce parfait équilibre en se moquant des conséquences dont vous êtes aujourd’hui les victimes. Ils ont profité, consommé, volé, abusé, blessé, pour leur propre satisfaction et pour s’enrichir impunément dans un profond mépris de l’avenir.
De cette forêt luxuriante, je suis le seul rescapé. Tous les jours, je me bats pour survivre en attendant des jours meilleurs. J’enfonce profondément mes racines dans le sol en quête de fraîcheur. 
Écoute-moi, petit. L’automne va bientôt arriver et mes glands vont tomber. Il ne faudra pas les laisser brûler sous le soleil ardent. Demande à tes amis de t’aider à permettre de les faire germer pour repeupler la forêt. Les écureuils ne sont plus là pour les enfouir.
Courage, petit. La tâche est immense. Vous devrez donner sans calcul, en pensant à l’avenir. Mais un jour, vous serez récompensés de votre générosité : les oiseaux reviendront nicher dans ma ramure, les buissons regorgeront de fruits sauvages, l’eau claire retrouvera le lit des ruisseaux.
Je t’attendais, petit. J’ai confiance en toi. N’aie plus peur.

0
Guillaume du Vabre ( @algo )

Bon, tu m’as un peu défié d’écrire un texte surréaliste (ou “déglingué”) en partant de cette AlgoZimage. J’ai essayé, j’ai échoué finalement. J’en reviens toujours à mes “fondamentaux”…
Mais j’attends avec impatience les textes des autres Algomusien-iennes ! Je suis sûr qu’ils sauront échapper au moralisme ambiant que nous avons semé, toi et moi 😉 (Je ne suis pas seul coupable, hein ?!)

0
melanie chaine

On ne peut pas faire n’importe quoi avec le roi de la forêt, n’en déplaise à l’IA.

0
Guillaume du Vabre ( @algo )

« Tu sais, petite fille, « ta vie » durera tout au plus le trentième de « la mienne ».

Cela m’a-t-il rendu sage ? Non. La sagesse vous appartient ; nous, nous subsistons.

Cela m’a-t-il rendu fort ? Non. La force ne peut se concevoir sans force adverse, et là encore le concept vous appartient.

Cela m’a-t-il rendu beau ? Non. La beauté est naturelle, elle n’appartient à personne. Beau, nous le sommes tous.

Tu es venue écouter l’histoire de ma vie car tu crois à ce que tu vois. Or, que vois-tu ?: un géant ! Tu vois un géant. C’est ce que je suis pour toi, un géant…

Tu t’interroges : comment a-t-il fait ?
Tu penses déjà : comment l’imiter ?
Et tu rêveras bientôt, de cette éternité…

Moi, je vais continuer de vivre. La savane aride ne peut me décourager car le courage m’est étranger.

Ou peut-être vais-je mourir, mais que m’importe !: vivre ou mourir me sont également étrangers.

Si je mourais maintenant, je n’aurais qu’un regret : celui de ne pas avoir su te dire, dans le creux de l’oreille, par le bruissement rougeoyant de mes feuilles : nous!, sommes la vie.

Ne cherche plus la tienne, ne cherche plus la mienne… Pense la nôtre. »

Dernière modification le 1 année il y a par Guillaume du Vabre ( @algo )
1
melanie chaine

J’ai un petit problème de conjugaison : moi, j’écrirais “si je mourais”.
et par exemple : s’il mourait aujourd’hui, j’en mourrais
Mais… sûre de rien dans les verbes. Je vais me faire une session de rattrapage
Je savais bien que mourir n’était pas drôle !

0
Guillaume du Vabre ( @algo )

Oops ! Merci Mélanie 🙂
Je corrige…

0
Philomène écrit

Alors que le soleil plongeait en d’autres rivages, l’arbre pris des teintes de feu. L’enfant avait passé sa journée, là, sans rien dire. Il s’était allongé un moment, avait dormi, un peu, puis repris sa veille, assis en tailleur fixant l’écorce.
Les racines du grand chêne passant sous lui sentirent sa douleur. L’enfant cherchait sa mère. Son père lui avait dit qu’elle était partie quelque part, qu’elle ne reviendrait pas,  mais qu’elle serait toujours auprès de lui.
Alors l’enfant l’avait cherché, dans les fleurs, le jardin, le ciel, la rivière, dans tous les lieux où ils allaient tous deux. Il ne l’avait pas trouvé. Le grand chêne était son dernier recours. Il était arrivé tôt, et la journée s’était écoulée. Au plus fort de la chaleur, il s’était endormi tendrement abrité sous les branches, et le grand chêne avait veillé sur son sommeil.
Et puis l’arbre vénérable avait compris la peine de l’enfant. Doucement, très doucement, il avait modifié son écorce, et là dans la tiédeur du soir, une silhouette féminine se dessina.
L’enfant la regardait, puis il dit simplement « maman » alors tendrement, très tendrement les feuilles se mirent à bruire et entonnèrent un chant d’amour et d’espoir.

1
7
0
L'auteur-trice aimerait avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x