AlgoZimage du 23 juin 2023

par | Juin 23, 2023 | AlgoZimages | 4 commentaires

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melanie chaine

Par les nuits de deux lunes

Par les nuits de deux lunes, les cimetières sont à la fête. Après s’être assurés d’un calme absolu, les êtres passés dans l’au-delà échappent à leur captivité pour savourer le spectacle et se baigner dans les rayons des astres.

Tandis que les âmes errantes, drapées dans leur habit de brume, tentent vainement de capter la lumière auprès des feux follets, la Sorcière des lieux, tout de rouge vêtue, obéit à son Maître. Ceux-là ne sont pas prêts. Elle emmène alors ces joyeux lumignons vers une autre destination pour célébrer les élus accomplis, selon les règles strictes du Géant Gardien qui observe la scène d’un regard scrutateur mais bienveillant. 

Les poussières de lune virevoltent en tombant et nous racontent le ciel et ses mystères.
Il nous semble parfois que l’esprit de l’aïeul embaume l’herbe folle.

Léon Dierx
“Il me semblait parfois que l’esprit de l’aïeul”

Dernière modification le 1 année il y a par melanie chaine
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Zelda

belle image : “les poussières de lune”

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melanie chaine

Deux lunes dans le ciel
Coulent rayons de miel
Et consolent deux ombres
Drapés d’un habit sombre
Une femme égarée
Tente de consoler
Ces pauvres âmes perdues
De n’être point élues
Les joyeux feux follets
Se mettent à danser    
Le Grand Ordonnateur
Le regard scrutateur
Veille au déroulement
Pour éloigner Satan
De ce vieux cimetière
Inondé de lumière

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Philomène écrit

Ce soir c’est fête ! C’est Shamain, la nuit la plus longue, les portes entre le monde des morts et des vivants ce sont ouvertes pour quelques heures. Tout ce que les enfers comportent comme abominations s’offrent un temps de liberté, certes bien court ; mais suffisant. Dans ce cimetière délabré, où plus personne ne vient nous honorer, nous ferons mangerons , nous boire , nous chanterons et nous rirons. Nos voix portées par le vent sèmeront la terreur. Les pierres tombales glisseront de leur socle, en un bruit terrifiant, et nous nous lèverons. Nous époussetterons nos vêtements puis nous nous saluerons dans des cliquetis d’os. Nous Nous évoquerons les souvenirs de joyeuses ripailles en nous gavant de nourritures putrides et de vins tournés en vinaigre. Nous parures laisseront apparaître les os, les orbites creuses, les vers qui nous rongent. Les quelques malheureux qui ont trouvés refuge dans un coin de ce cimetière s’enfuiront à moins qu’ils ne viennent nous rejoindre à l’instant même, mort de peur nous offrant leur chair fraîche. Puis à l’aube naissante nous retourneront au monde qui est le nôtre. 

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