AlgoZimage du 5 juillet 2023

par | Juil 5, 2023 | AlgoZimages | 6 commentaires

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Quel texte (poème, micro-nouvelle, haïku, etc.) vous inspire cette oeuvre de Winslow Homer.
Publiez votre texte en commentaire (principal) de ce tableau.
Ne lisez les textes déjà publiés qu’après avoir écrit le vôtre. Surprises…
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Guillaume du Vabre ( @algo )

Le bateau s’est brisé
Le migrant s’est échoué
Sur la plage l’espoir
Se fait déjà miroir

Lui a survécu
Mais de nouveau nu
Il devra demain
Retrendre la main

Ce qui l’attend
N’est pas printemps
Il y croyait
Il espérait

Il est là
Tout s’en va
L’Occident
Est dément

Je ris
Médis
Je pleure
Horreur

Où
Et
Donc
Or…

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melanie chaine

Bonheur grinçant..

0
Sklaera

On ne peut s’empêcher de penser à ces tragédies contemporaines devant cette toile d’Homer et, , vos haïkus detricotés syllabe par syllabe sont extrêmement puissants et évocateurs.

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SOPH

On sombre dans la lecture comme ce bateau.
Très fort ce visuel et ce rythme dans l’écriture du texte qui se rétrécit comme l’espoir de cet homme.

0
SOPH

Après avoir sélectionné deux vers dans l’atelier poésie, je suis venue me promener sur Algozimages ; de ce chemin est né un texte que je vais partager là-bas (algodéfi poésie) et ici :

Baudelaire. “Les Fleurs du Mal” 
Montrait à tous les morts errant sur les rivages
Qui riait avec eux de ma sombre détresse
 
Winslow Homer a choisi la mer et ses ravages
Sur sa toile, ses pinceaux exprimaient ce saccage
Le peintre quant à lui, cherchait à capter cette image
Il montrait à tous les morts errant sur les rivages
Sur sa palette il regardait ces teintes et ces pigments,
Lui qui, avant, riait avec eux de sa sombre détresse
Se sentait désarmé face à ce spectacle accablant,
Entièrement submergé par cette vague de tristesse
En ce matin où il était venu peindre l’océan,
Celui-ci venait de rappeler qu’il est tout puissant.

Dernière modification le 1 année il y a par SOPH
0
melanie chaine

Pardonne-moi ma terre que j’ai voulu quitter. J’ai parcouru les mers pour un ailleurs lointain. Promesses mensongères, je n’ai rencontré que mépris, haine et misère. Pardonne-moi ma terre, celle où je suis né, si tu savais combien tu m’as manqué ! Pour mieux rêver de toi, je fredonnais les airs qui berçaient mon enfance mais ils ne suffisaient pas à calmer mes souffrances. J’ai délaissé là-bas mes frères de galères le jour où j’ai compris l’indifférence. Les pays que j’ai traversés ne m’ont pas acceptés. J’ai eu faim, j’ai eu froid. Protège-moi, ma terre chaude et parfumée, console-moi de ces longs mois d’hostilité. Dis-moi que je vais retrouver les miens, ceux que je n’ai pas réussi à aider. Raconte-moi le bonheur d’exister.

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