J’ai l’âme vagabonde et l’esprit en détresse,
Ma Muse en robe blanche, ô ma toute maîtresse !
Adoucis ma tristesse.
Laisse-moi pour un temps, tandis que tu es sage,
M’asseoir à tes genoux et te lire une page
Avant le sombre orage.
Est-il vrai que parfois ton triste cœur Elvire
Erre en vagabondage, et gémit et chavire
De n’avoir pu sourire ?
J’irai quérir pour toi des parfums capiteux
Et nous partagerons des moments délicieux
En amis, tous les deux.
Ton regard s’assombrit, tu n’as rien à me dire ?
Ma souffrance est trop grande si tu dois t’enfuir,
Tu veux me voir mourir ?
Désuet, peut-être, mais superbement écrit.