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Demain, ce sera le grand jour. Le clan des lamas organise un grand apéritif dînatoire.

Il y avait eu palabre dans leur enclos pour savoir s’il était opportun d’inviter leur voisin, ce voyou négligé de baudet du Poitou.

On se rangea finalement à l’avis du plus sage : « pour cette fête exceptionnelle, nous pouvons bien faire preuve de tolérance ».

Tout était installé ; Les auges remplies d’eau de source, de foin, de buissons épineux et autres mets festifs.

Ils missionnèrent Maître Corbeau, sis au sommet du grand bouleau orné de chatons, pour adresser un carton au baudet : « vous êtes convié à notre prairie-partie demain aux sept coups de l’horloge du clocher. Tenue correcte vivement souhaitée. R.S.V.P.».

Le corbeau, toujours prêt à expédier des lettres, se réjouit de sa mission.

Mais il ne put faire taire sa vilaine habitude. Il rajouta sur la missive : « t’inquiètes pas mon pote ! viens comme tu es ».

Notre baudet fut ravi de cette invitation et soulagé de ne pas avoir à démêler ses longues locks aux fils de fer barbelés. Il confia sa réponse au corbeau « merci, j’arriverai à l’angélus du soir ». (il trouvait que l’expression faisait « classe »).

Le lendemain, il arriva à l’heure dite, confiant, tout disposé à dialoguer avec ses voisins, un peu snobs à son goût, mais impatient de se régaler.

Quand les lamas virent arriver l’animal dans sa tenue négligée, Ils commencèrent à s’agiter, à prendre leurs grands airs. Les plus âgés se mirent à cracher de colère.

Dans la douceur de cette soirée printanière, il y eut comme une ombre au tableau … Personne ne comprit la méprise.

Quant au corbeau, fier de sa toute puissance, il savait … et ricanait de sa farce avec ses congénères dans une ronde bruyante et moqueuse.

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