Son bras droit dans un geste aimable de douceur impulse de douces vagues, frémissements légers. Ils portent l’esprit à s’envoler vers de moelleux nuages possiblement lactés, souvent immaculés, parfois ombrés de subtils pastels, rêves de couleurs à composer. Lent flux et reflux, le geste venu du fond des âges, venu du fond des mers, porté par chaque mère, berce le petit d’homme, lui laissant en hommage comme dentelle d’écume des images marines, des bribes de mondes rêvés s’évanouissant sur la grève. Penchées sur ce berceau au doux balancement les fées sont convoquées ; tour à tour elles délivrent de précieux présents, des cadeaux savoureux pour une vie heureuse, une vie abritée de tous les dangers.

Celle-là n’est pas invitée et nul ne l’a vue passer, elle se penche sur l’enfant apportant en offrande une miette de réalité, un instant de vérité. Trop tard la mère s’interpose, chasse l’intruse et pose un baiser consolateur sur l’enfant. La graine est semée, cachée pour un temps, attendant un futur printemps, nul n’en sait l’avènement. L’arroser de larmes ne sert de rien, le nourrir d’amour fera tout. Dans un geste aimable de douceur la mère berce l’enfant.

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