Conseil :
Avant de commencer de lire ce texte, LISEZ AVEC ATTENTION LES CONTRAINTES, pour pouvoir comprendre qui sont les personnages.
Texte :
Jacob Issacz van Swanenburg peignait. Il peignait les forêts, l’espace, les océans et les fonds marins… Jacob peignait ce qu’il ne pourrait jamais voir, jamais faire, parce que manque d’argent, de possibilité…
Et pourtant, il aurait tellement voulu explorer ! Tous les moindres recoins de cette terre, dont il ne connaissait qu’une petite ville néerlandaise : Leyde.
Ce qu’il peignait le plus, c’était une personne. Oui ! Il adorait se peindre, lui, avec le chapeau de l’explorateur, une paire de jumelles entre les mains.
Il était d’autant plus frustré, qu’il savait par le biais de l’un de ses amis historiens, que, si le 1er roi de France, (Cigebert II.) n’était pas mort, Cigebert aurait nommé l’arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière- grand-père de Jacob explorateur. Et alors, la famille de Jacob aurait été une lignée d’explorateurs, et alors, Jacob n’aurait pas été peintre… mais explorateur !
Si seulement Nestriclotaire II. n’avait pas fait exécuter Cigebert II. …
Alors, le peintre Jacob prit une décision : il allait changer l’Histoire, enfin, SON histoire.
Il alla voir une femme du village, qui était reniée parce qu’on la disait sorcière.
-S’il te plait, lui dit le peintre, je voudrais pouvoir entrer dans mes tableaux. Par exemple, si je peignais la naissance du Christ, je voudrais y être… rien qu’en passant au travers du tableau. Et pouvoir en ressortir, évidemment.”
Intéressée, la sorcière lui demanda :
-Et pourquoi voudrais-tu bénéficier d’un tel pouvoir ? ”
-Parce que, lui expliqua Jacob, mon arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière- grand-père devait être nommé explorateur par le roi Cigebert II., mais celui-ci est mort avant de pouvoir le faire. S’il l’avait fait, j’aurais été issu d’une lignée d’explorateurs, et l’aurais été moi aussi ! ”
-Je te comprends, lui assura la sorcière, mais parfois, il n’est pas bon de vouloir changer le passé… Puisque tu insistes, passe-moi un tube de peinture.”
Jacob donna à la sorcière sa peinture, qu’elle ensorcela.
-A présent, tu pourras passer à travers ta peinture ! ,lui dit-elle. Pour en ressortir, pense très fort à ton atelier de peinture.”
Jacob rentra chez lui avec la peinture magique. Il peint l’époque de Cigebert II., la veille de sa mort. La scène était très réussie.
Le peintre tendit ses doigts vers le tableau, hésitant. La toile n’était plus un obstacle pour son corps, et il put passer à travers sans difficultés. Et là…
…il se retrouva dans une grande cour, entouré d’un peuple français à l’air malheureux. Un paysan lui expliqua dans un patois quasi-incompréhensible que le lendemain, leur roi bien-aimé Cigebert II. allait se faire exécuter; que c’était triste parce que l’envahisseur était un roi méchant. Jacob se promit de changer les choses.
La nuit venue, il s’introduisit chez le roi qui allait tuer Cigebert II., et le tua avec un couteau. Cela fut facile, puisque les moyens de sécurité de l’époque était considérablement réduits, par rapport à tous les moyens que possédait le peintre néerlandais.
Jacob libéra Cigebert, et le peuple français récupéra son roi et ses droits. Cigebert remercia le peintre de l’avoir délivré, et nomma comme il le devait l’arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière- grand-père de Jacob explorateur.
Jacob décida qu’il était temps de rentrer chez lui. Cigebert voulut découvrir son monde, le 17ème siècle, et l’accompagna.
Jacob pensa très fort à son atelier de peinture, et tout disparu autour du roi et de lui.
Cigebert II. rouvrit les yeux, et se retrouva dans un monde qui lui était totalement inconnu. Jacob avait disparu.
Et pourtant, la sorcière avait prévenu le peintre : il n’est pas bon de changer le passé. Devenu explorateur, le père de Jacob n’avait pas rencontré la mère de Jacob dans un restaurant, mais une Indienne, lors de l’un de ses voyages, et s’était marié avec. Jacob n’existait plus dans ce monde-ci, car ses parents ne s’étaient jamais connus.
On voyage, on voyage… On sent qu’on entre dans un “autre” monde… Tout semble pouvoir surgir à chaque instant, comme par sorcellerie ! L’explorateur s’en va dans le temps, le peintre dans ses couleurs et le mérovingien dans la nébuleuse de son histoire, et alors, tout à coup, surgit une indienne ! Elle nous vient d’on ne sait où, mais nous dit déjà que “ça” pourrait continuer ! Un peu comme si l’histoire ne s’inventait qu’après coup…
Moi qui suis un peu dans le secret et qui sais que tu l’as écri en 30 mn en partant de 3 contraintes “complexes”, (et en comparant aussi à ma piètre production (que je ne publierai pas sur AlgoMuse tellement elle me fait honte !, en réponse au même “AlgoStory” (algodéfi expérimental))), je salue ta performance Coline ! Bravo !
Ajout : Ça y est ! J’ai compris pour l’indienne…: (Wiki) → “…l’épopée indienne du Ramayana (écrite entre le IIIe siècle av. J.-C. et le IIIe siècle apr. J.-C.).