auto-moineau entreprise – Chapitre 1@melanie

Un jour, un moineau vit un reportage, par la fenêtre de la cuisine, sur le pique-boeuf faisant la toilette à un zébu.
Une idée germa dans sa petite cervelle de moineau. Il allait devenir toiletteur pour tous les animaux de la ferme (veaux, vaches, cochons, couvées – oh pardon ça, c’est déjà pris -), Il se déclara auto-moineau entrepreneur rural.
Notre moineau, entrepreneur et fier de l’être eut vite une longue liste d’attente pour ses prestations en tout genre : lissage des poils, picorage des oreilles, patticures, etc).Il n’aimait pas trop aller dans la soue. Son sens olfactif était des plus fragiles. Il a même eu le rhume des groins. Mais bon ! tout ce petit monde aimait la propreté (oui, c’est propre un cochon, il suffit qu’on lui enseigne). A ce propos, il faut arrêter de dire aux enfants ” tu es un vrai petit cochon ” ; les enfants n’aiment pas qu’on les traite de petits.
Bref ! l’affaire de toilettage marchait de mieux en mieux; Même le fermier aimait se faire nettoyer la casquette
Mais notre petit chef d’entreprise n’allait pas s’arrêter là, c’eût été mal le connaître ; petite cervelle mais grandes capacités.
Il ouvrit une succursale à la ville dont la spécialité était principalement le nettoyage des terrasses de bars, abords de fast-food et jardins publics. C’est pourquoi on voit beaucoup de ces petits piafs laborieux dans les centres-villes.
Très vite, ils firent des jaloux parmi les autres volatiles. Il y eut même des manifestations de gilets jaunes ; le piafs les nommèrent ” les canaris “, à cause de leur couleur.
C’est alors qu’on pourra encore féliciter notre moineau-chef-auto-entrepreneur. En véritable stratège, il organisa une contre-manifestation pour chasser ces importuns avec un slogan persuasif et sans discussion ” les canaris ! tous en cage ! ” et tout rentra dans l’ordre.
Les succursales de notre président-chef-moineau (il est monté en grade) continuent à se multiplier tant en ville qu’à la campagne.