“Quelle est cette langueur qui pénètre mon cœur ?” Paul Verlaine
Bleu-gris
Quelle est cette langueur qui pénètre mon cœur ?
je suis indifférente au ruisseau qui murmure
Et me souffle ardemment de baisser mon armure,
Avaler mes sanglots, effacer la douleur.
Le thym, le romarin ne sont plus que fadeur
Je ne fais plus partie du monde d’Épicure
Je voudrais pour un temps laisser filer les heures.
Le soleil de l’été attise mes blessures,
Les nuages au ciel sont de mauvais augures,
La brise parfumée ne peut sécher mes pleurs.
Je voudrais retrouver ces instants de bonheur,
Effacer mon chagrin et cette fange impure.
A lire et relire et relire encore…
A la première, des lectures, on se reconnaît ;
A la deuxième, et aux suivantes, on commence de penser…
Et à la fin, on s’y retrouve, tous.
Peut-être même a-t-on pu s’oublier…