Voici le soir charmant, ami du criminel,
Moi qui m’en vais chantant, comme veule femelle,
Je vois distinctement des mondes singuliers,
Et n’ai pas, d’ici bas, les rythmes réguliers.
Alors je vais, alors je viens, et du retour
De moi-même jusqu’à ce point de non retour,
J’erre dans les limbes de ma tombe, haché,
Déchiqueté par la cadence inachevée…
Qui vais-je tuer ce soir ? Peut-être toi, mon amour ?
Peut-être moi. Et faut-il donc ainsi d’atours
Cette fumée qui m’envahit la panacée
Stigmatiser ? Cette fumée, c’est une fée.
Veule femelle ami du criminel que je,
Oui moi, l’être immonde des bas-fonds merveilleux
Qui voit distinctement des mondes singuliers,
Vais éconduire jusqu’à l’être meurtrier.
J’aime beaucoup. J’ai lu les fleurs du mal, il y longtemps, et vous me le rappelez.
Merci 🙂