L’intriguant, c’est souvent le beau gosse du coin, celui qui est beau comme un dieu, ou presque. En tous cas, celui qui sait user de ses charmes. Il en fait rire beaucoup. Il en séduit d’autres. Dans mon cas, c’est celui qui m’a fait tourner les sangs, qui m’as retournée comme une crêpe, à petit feu. Malin. Il aura mis du temps, parce que je suis du genre résistante. Et aussi parce que je n’avais pas envie de me faire fouetter le sang au point de le perdre. Amoureuse, naïve que j’étais…

Il maintenait la température, jusqu’aux jours où il a fait l’erreur répétitive de faire monter le thermomètre un peu trop haut. Cela m’a mis la puce à l’oreille. Paradoxalement, plus il en rajoutait sur les espoirs communs, plus je nous voyais tomber dans les bas-fonds ensemble. Un jour plus un jour, une blessure après l’autre, je me suis aperçue que je me consumais parce qu’il avait coupé le robinet de ma joie.

Alors j’ai appelé un plombier. Chouette : de l’eau, de la fraîcheur. J’ai tout inversé.

Maintenant, l’histoire est finie. Hier, le facteur est venu m’apporter une lettre de lui. Au départ, je ne sais pas pourquoi, j’ai cru que c’était la facture du plombier. À cause de l’écriture sur l’enveloppe, pas très nette avec des tâches d’eau dessus. Cliché me direz-vous, oui, mais quand l’imaginaire s’en mêle…

Bref, j’ai reçu une missive signée de sa main. Cela aurait pu être définitivement romantique pour clore une histoire d’amour. Mais non. L’intriguant semble avoir perdu son style pendant que j’ai gagné ma liberté.

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