Le jour où cette histoire commença, l’orage menaçait déjà le village à peine le jour levé. Le boulanger, Eric, avait prévenu Gilles, son commis, de mettre la fourgonnette en charge. Les jours de pluie, surtout par ces températures encore fraîches d’avril, les Juliennois appréciaient les livraisons à domicile. Et lui, Gilles, aimait bien aller à la rencontre des clients dans son petit véhicule électrique. Quand Eric l’avait appelé, il s’était tout de suite préparé, avait choisi une belle chemise, même s’il savait que le tablier la cacherait en grande partie, cela lui mettait du baume au cœur de se savoir élégant. Et puis, il y avait la jolie Bernadette, il espérait bien lui livrer son pain complet du jour ! Par ce temps sombre et humide, ce serait elle son soleil, sa vue le réchaufferait pour la journée. Gilles s’engouffra dans la boulangerie sous une pluie battante. Eric était déjà là. Gilles sentit tout de suite quelque chose d’anormal. Eric était debout, à côté du four et tenait un objet inhabituel. Gilles n’eut pas le temps de l’identifier, le coup était déjà parti. En s’écroulant , il entendit juste « faut pas toucher à Bernadette ».

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