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1 – Biquette et Marsu (ancien texte)

La grosse horloge sonnait les neuf coups du soir et Biquette n’avait toujours pas réapparu. Petit Pierre était monté se coucher mais il n’arrivait pas à dormir. Il aimait sa chèvre avec passion. Il se mit à guetter par la fenêtre, mais cette nuit sans lune avait plongé la cour de la ferme dans une obscurité totale.
Dans le silence et la pénombre de la chambre, Petit Pierre entendit un timide grattement, puis comme un bruit de feuilles qu’on déchire d’un livre. Il sentit quelque chose de très doux lui frôler le bras. Il reconnut tout de suite son Marsupilami qui venait le consoler ; l’animal, d’un bond sauta par la fenêtre. Il avait compris que Biquette, sa meilleure amie de jeux, était en danger.
Marsu mit en route sa queue-ressort et en quelques bonds, il arriva au coeur de la forêt. Malheureusement, les histoires se répétant : comme dans la chèvre de Monsieur Seguin, le méchant loup était là, avec ses crocs menaçants, devant Biquette, immobile sur le sol, apeurée et tremblante.
Le loup fut fort embarrassé. Jamais il n’avait vu un tel animal avec une si longue queue. Il se tint à distance respectable tout en pensant avoir l’avantage de la situation. Notre marsupilami était confiant. Il attendait le moment propice, calmement. Soudain, sa longue queue de 8 mètre jaillit et vint emprisonner ce canidé.
Biquette ne fit qu’un bond et Marsu la rejoignit après s’être dégagé. Ils reprirent le chemin de la maison. Biquette promit de ne plus jamais sauter la clôture sans être accompagnée par son copain de toujours. Dans la cour de la ferme on entendit « bê è è è » et Petit Pierre, rassuré, put plonger dans ses rêves.
Le lendemain matin, il trouva son album de bandes dessinées tout déchiré.

 

2 – Biquette, Marsu et les moutons

Depuis que Marsu, en héros, avait sauvé Biquette des crocs du loup, on les voyait toujours batifoler ensemble. Ça gloussait et cancanait dans la basse-cour ! Cet étrange animal arrivé de nulle part intriguait et tous se tenaient à distance de cette étrange et longue queue capable de ligoter le féroce animal.
Les deux amis ne se souciaient pas des can-can-dira-t’on. Ils passaient leurs journées en balades et cabrioles. Le long des chemins, ils se nourrissaient de buissons et de fruits sauvages. Le soir, Biquette partageait en cachette sa ration de foin et de graines avec Marsu.
Au fil du temps, Biquette commençait à devenir moins souple. Son ventre s’arrondissait et ses mamelles gonflaient. Enfin, elle dut rester à l’étable.
Notre intrépide Marsu, se sentant un peu seul et privé de ces folles randonnées, se mit à suivre le troupeau des moutons.
Les moutons sont un peu stupides… Ils ne réfléchissent pas… Ils imitent… Vous ne me croyez pas ? Faites l’essai : stoppez sur le trottoir. Levez le nez vers le ciel et prenez un air étonné (ou effrayé, ou réjoui, selon votre humeur du moment). Et observez. Un passant sur deux lèvera le nez. Et bien, pour les moutons, c’est pareil !
Ce jour-là, le troupeau broutait dans un terrain escarpé. Marsu, déchaîné, sautait joyeusement rigoles et fossés. Un mouton le suivit et… patatra !.. tous les autres se retrouvèrent dans le trou, lançant des bêlements désespérés.
Mais Marsu était là ! Ce sauveur au grand cœur déroula sa longue queue de 8 mètres le long de la falaise, enroula les moutons et les jeunes agneaux un à un et les remonta.
Au retour à la ferme, pas un ne manquait à l’appel. Biquette était fière et ravie du nouvel exploit de son ami et lui promit de l’accompagner dès que petit chevreau sera né.

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