Ce matin je me lève le cœur battant. Ma robe lustrée méticuleusement, étincelle comme un diamant.

Une seule heure pour me préparer avec soin. A vingt et une heures Maître a décidé de jouer en solo sur Bourbon Street à la Nouvelle Orléans. Dans ce quartier où les touristes affluent je vais devoir me surpasser : la concurrence devient de plus en plus acharnée pour conserver une place de choix.

Je mets mes émotions de côté : John, mon musicien installe sa partition de jazz sur le chevalet et nous voici sur le pavé du quartier français. Je sens les doigts fins et agile de Jack sur mes touches brillantes, sa bouche humide s’approche de mon bec avec enthousiasme. Une fusion parfaite régné entre nous.

Des notes endiablées s’échappent de mon corps bombé,

Mon cœur se gonfle d’émoi et ma sensibilité laisse échapper une fausse note

Heureusement elle passe inaperçue,

Je regarde la foule en délire danser devant moi : C’est le bonheur !

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