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‘Ça’, le torchon

J’ai toutes les difficulté à pratiquer les langues étrangères et mon français est limité. ‘ÇA’ ne parle pas. Et moi, je ne parle pas le ‘torchon’. Et ‘ÇA’, est un torchon. Mais bon ! Il me fait tellement pitié que je peux faire un effort. Il ne va pas évoquer des théories sur la chute des corps ou philosopher sur son triste sort. Observer et comprendre… ÇA ! Il faudra vous contenter de mes compétences !
Je vois bien à votre mine chafouine que vous n’êtes pas au mieux de votre forme, abandonné en tas miséreux sur l’égouttoir. Me voilà écrivain public pour lamentations torchonnes.
Votre allure me souffle : « on me turlupine, on me tire-bouchonne, on m’asperge, on me cochonne, on me saucissonne ! ».
Triste torchon ! votre vie n’est que souffrance et mépris. « ils disent : sale comme un torchon ! , à qui la faute ? J’ai beau faire des efforts avec lessives antiredéposition et tout le bastringue ! Ils recommencent ! ».
Je vous comprends de mieux en mieux dans votre frustration : « j’aurais voulu être une serviette, mais la couleur ne plaisait pas à Madame, alors elle a dit – ce sera bien bon pour un torchon – et aussi – attention, on ne les mélange pas – Mais, regardez bien ma photo : je ne suis pas mal du tout quand on ne m’a pas torturé ! ».
Pauvre torchon ! Je le prends, le défroisse doucement, le remets en place à son crochet libellule et je m’éclipse.

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