Un tamaris en fleurs
Dans une ville en pluie
Une petite fille en pleurs
Pour un deuil.
Pour un deuil, l’Italie
Tout entière se fait belle
Et Hong-Kong de prêter
Averses torrentielles
Jusqu’au cœur de l’été,
Jusqu’au cœur de l’enfant
De l’enfant qui sanglote….
Discrétion du chaland
Passant devant la porte
D’un immeuble d’antan
Peint de multiples crottes,
De celles des pigeons
Perchés dessus les toits
Telle une garnison
puis s”en vont trois par trois
Apathique badaud
Comme heurté violemment
Par l’énorme fardeau
Que l’enfant sur son dos,
Porte, devant la porte,
Veut lui faire cadeau.
Il s’arrête. Il sourit…
Mais l’enfant qui sanglote
Ne voit rien de tout ça,
Sous la pluie elle grelotte,
S’éloigne à petits pas…
Dans la nuit elle s’enfonce
Et pense à sa maman,
Reine de la défonce
Partie au firmament
La fillette, apaisée
Par une douce brise
venue la caresser,
consolée et surprise
Dans un si triste été
Elle serre fort sa poupée
Et ses larmes sont bleues
Et la nuit l’enveloppe
Maintenant elle sourit
Elle pense à l’avenir
À un destin joyeux
À devenir Antiope
Et déjà elle brandit
Le feu de son désir
Elle l’écrit elle le voit
Et d’une étoile filante
Passagère éphémère
Bravant toutes les lois
Tire la force lente
De revenir sur Terre
Sortir de la misère
Faire revivre sa mère
S’élancer dans l’espace
Sans laisser moindre trace
Braver l’indifférence
Sans idée de vengeance
Et un jour après l’autre
À l’instar de l’apôtre
Faire du souvenir
Le contraire de l’ire
S’arrêter dans la vie
Oublier la souffrance
Échapper à la lie
Accepter la jouissance…
Bienvenue !

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Belle journée d’écriture à toutes et à tous!
Les réponses au défi de mai…
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margi /
23 avril 2022
Et si... un seul survivant dans dix bunkers, victime d'une... -
melanie chaine /
21 avril 2022
Bon ! encore un p'tit godet : l'inspiration est au... -
margi /
16 avril 2022
Il va falloir que j'arrête avec toute cette puanteur. Que... -
Gepetto Rossi /
14 avril 2022
"Mission impossible" que je me dis. Je me redresse un... -
margi /
13 avril 2022
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Ah, @petit prince s’en mêle et veut nous emmener dans les étoiles ? Eh bien soit ! Allons-y…
M
zut, fausse manip…
Je disais donc : eh bien soit, allons-y ! Voici ma nouvelle proposition (après “revenir sur terre”)
Sortir de la misère
Faire revivre sa mère
S’élancer dans l’espace
Sans laisser moindre trace
Braver l’indifférence
Sans idée de vengeance
Et un jour après l’autre
À l’instar de l’apôtre
Faire du souvenir
Le contraire de l’ire
S’arrêter dans la vie
Oublier la souffrance
Échapper à la lie
Accepter la jouissance…
Merci, cher Gepetto, je prends ces lignes sublimes
Un pied de trop pour le dernier vers. je réfléchis
Voilà, Gepetto, vos lignes sont éditées pour notre cadavre exquis
A suivre … pour les amateurs, j’attends vos propositions
Je propose (à la suite de “Elle pense à l’avenir”
À un destin joyeux
À devenir Antiope
Et déjà elle brandit
Le feu de son désir
Elle l’écrit elle le voit
Et d’une étoile filante
Passagère éphémère
Bravant toutes les lois
Tire la force lente
De revenir sur Terre
Merci Petit Prince, je prends votre texte
J’enlève “et” dans “et d’une étoile filante (un pied de trop)
Merci !
“Accepter la jouissance” : un pied de trop ? Je n’en compte que 6… Vous êtes bien dure avec moi ce soir, chère Mélanie…
Et ses larmes sont bleues comme la nuit
Qui l’enveloppe
Et pourtant elle sourit
Elle a foi en l’avenir
Je reprends après : “Serra fort sa poupée”
Finit par l’étouffer.
Mais la pluie continue
Et l’enfant toute nue
Sous la brise éternue…
“Comment finira-t-elle ?”
se demande le badaud
“Dans la fange cruelle ?”
Ou dans les oripeaux…
Sera-t-elle prostituée ?
À l’instar de Cosette,
Ou sera-t-elle… tuée !
PS : j’ai remarqué (et respecté, et amplifié d’un vers, le changement de rythme imposé par les deux vers finissant en “é” – qui cassaient l’alternance des rymes…)
Je me rends compte que :
“Que l’enfant sur son dos,
Porte, devant la porte,
Veut lui faire cadeau.
Il s’arrête. Il sourit…”
nous fait sortir du rythme des rimes (si j’ose dire)
Je le retire donc, et propose de le remplacer par :
Que l’enfant sur son dos,
Porte, devant la porte,
Veut lui faire cadeau.
Comme vilain cloporte,
D’un sourire enfantin
Que son masque grimant
D’obscure paladin
Retient tout en dedans…
Il s’avance. Il sourit…
Le chaland, cependant,
Apathique badaud
Comme heurté violemment
Par l’énorme fardeau
Que l’enfant sur son dos,
Porte, devant la porte,
Veut lui faire cadeau.
Il s’arrête. Il sourit…
Mais l’enfant qui sanglote
Ne voit rien de tout ça,
Sous la pluie elle grelotte,
S’éloigne à petits pas…
Dans la nuit elle s’enfonce
Et pense à sa maman,
Reine de la défonce
Partie au firmament
Oublie : discrétion de la ville …etc
Discrétion du chaland
Passant devant la porte
D’un immeuble d’antan
Peint de multiples crottes,
De celles des pigeons
Perchés dessus les toits
Telle une garnison
Siégeant depuis des mois.
Discrétion de la ville
Attentive au chagrin.
La brise enveloppe Manon
D’une douce tendresse.
Pour un deuil, l’Italie
Tout entière se fait belle
Et Hong-Kong de prêter
Averses torrentielles
Jusqu’au cœur de l’été,
Jusqu’au cœur de l’enfant
De l’enfant qui sanglote…