J’ai erré pendant des heures
Laissant mes pas me mener
Là où je refusais d’aller
J’entendais les secondes s’égrener
Comme la vie s’échapper
Je refusais cette fin funeste
Je refoulais ces pleurs et le reste
Comment vivre maintenant
Dans cette mort de mon vivant
Je me trouve là, devant toi,
Qui es-tu au fond, vase funèbre
Attendant quelques pleurs
Pour mieux marquer mon malheur
Quant à toi, l’horloge, tu attends ton tour,
Mais je t’entends compter les heures
Tout n’est qu’une question de temps
Depuis combien de jours, tu me murmures
Tu cries à voix basse, « il est mûr »
Il est pour toi, franchir cet interdit
Ou tu le regretteras toute ta vie
L’histoire ne précise pas
Si le pêché a été consommé
Beau et dramatique à la fois. Cela me rappelle une phrase bretonne inscrite sur certaines pendules: “An eur diwezhañ ‘zo kuzhet” (la dernière heure est cachée / inconnue). Tout le pathos et le mystère de la vie…