En ces temps troublés, il y avait une terrible guerre entre les mots et les objets. Un mot étant un objet, l’affaire était difficile.
Le mot “patache” manquait de panache, selon ce dernier.
Le fiacre ne pouvait lui accorder un tel honneur. D’après le fiacre, patache ressemblait à patate autant que le physique, et ne méritait pas d’être considéré comme un fiacre, ce nom sacré.
Ainsi était la concurrence de ces 2 tas de ferraille, qui voulait -le tas de ferraille- d’ailleurs que l’on dise ” 2 tas de métalaille”, pour qu’on comprenne que la métalaille comportait de l’acieraille autant que de la ferraille.
Mais cela n’était que de la blagaille à côté de ce que demandait Berlingot, de sa voix sucrée de bonbon, et qui convainquit tant de médias.
– Je veux arrêter de créer autant de rouille autour de moi ! Je fais rouiller les dents des gamins, quand je suis sous la forme de sucrerie, et je rouille moi-même sous ma forme de véhicule !
Et comme c’était sa spécialité, la phrase scandée rouillait, comme d’ailleurs les espoirs de Berlingot d’être un jour écouté…
Tous ces malheurs, je tiens à le dire, se passaient essentiellement dans la ville de Berline, femme de Berlin, lui même neveu de Merlin… C’était elle qui avait entraîné la révolte : elle voulait divorcer, mais pour ça, il fallait changer de nom. (On dit généralement l’inverse, mais les circonstances s’y prêtaient mieux.) Et justement, Berlin ne voulait pas divorcer !
Les violences n’allaient pas tarder à se déclarer, grâce à une nouvelle invention inventée par le Roi Merlin, devinez quoi ? Un merlin…
excellent bien sûr !
Sublime, Coline.