Au fond d’une cellule, d’où émanent de suspectes effluences, deux individus devisent :
– Pas de bol, j’te dis, j’aurais pas du me faire coffrer, tout roulait impec, sauf que l’autre ripou qu’était dans l’secteur il connaissait ma poire. Pas d’bol quoi !
– Le génie du crime n’est pas donné à tout le monde, convenez-en. Vous avez fait preuve d’une trop grande assurance et de peu de préparation, votre affaire était vouée à l’échec.
– Quelle préparation ? Son morlingue dépassait du sac, un vrai paquet-cadeau ! j’allais pas me priver de me servir sous prétexte de cogiter un peu.
– Il est vrai que l’on peut porter à votre crédit une occasion à ne pas manquer… cependant vous l’avez manquée !
– Rigole va ! Moi, je vais pas moisir ici longtemps. Y me connaissent, savent que je suis pas méchant et puis la vieille on lui a rendu ses sous, elle va pas porter plainte. C’est pas comme ceux que vous avez roulé…
– Ce qui nous sépare c’est l’ambition, voyez-vous. Mais l’art de l’escroquerie ne souffre pas le petit grain de sable qui bloque les rouages les mieux ciselés. La pyramide de Ponti était belle, peut-être un peu trop haute, mon chef-d’œuvre (soupir). J’avoue j’ai fait preuve d’un peu de forfanterie, et cela me vaut ce revers.
– J’te comprends mon pote, on n’a pas joué dans la même division, mais on aime le même sport.
Morale de l’histoire : Le violon permet d’accorder les vocabulaires les plus éloignés.
Bravo, les deux styles qui cohabitent m’on fait passer un bon moment
C’est beaucoup plus difficile qu’il n’y paraît de faire cohabiter deux langages très différents de manière naturelle. Bien évidemment, Angelune vous maîtrisez l’exercice avec brio.😊
C’est ce qu’on appelle un panier à salade de langages 🤣