Durant toute sa scolarité, Ignace fut maltraité par les élèves de l’école. A peine âgée de seize ans, sa mère l’a mis au monde après d’atroces souffrances dans une extrême précarité sociale. Dès sa naissance, le petit gamin chétif a dû se battre pour survivre dans un milieu hostile et malveillant. A cinq ans, ravi d’intégrer enfin l’école du village, le garçon est persuadé de trouver camaraderie, amitié et chaleur humaine. Ecolier studieux et méticuleux jusqu’au cours moyen, il devient bon élève malgré les moqueries incessantes à son égard.
Lucien, le sportif meneur de bande, spécialiste de la critique cinglante, le moleste en permanence avec ses propos méprisants :
-Regardez Ignace, ce minable, avec ses mollets de coq il ne parvient même pas à grimper à la corde et sauter pendant le cours de sport !
-Admirez l’épouvantail dans la cour là-bas, il porte une chemise trop large et un pantalon ample tout fripé : normal qu’il soit nul en athlétisme !
-Observez ce nain gringalet, incapable de manger une pomme sans s’étouffer : il n’intégrera jamais mon équipe de football !
L’intelligence exceptionnelle d’Ignace lui conseille de ne pas répondre aux injures et d’apprécier la chance de pouvoir se cultiver. Il abordera plus tard les soucis pénalisants relatifs à son corps décharné.
Arrivé au lycée, Ignace fait la connaissance d’un professeur de sport consciencieux attentionné. Ce dernier propose à l’adolescent de l’aider à progresser, à tonifier ses muscles, à étoffer son squelette. Il lui affirme : tu ne brilleras pas de mille feux mais ton corps sera moins fatigué physiquement tu te sentiras mieux. Tu pourras acquérir l’assurance indispensable pour réussir ta vie professionnelle. Ignace transpirait et souffrait tous les mercredis après-midi lors des cours particuliers du professeur. Son corps capricieux le faisait beaucoup souffrir. Malgré les douleurs musculaires intenses, les crampes aux mollets, les difficultés à se mouvoir après des heures de travail : sa volonté inébranlable lui permis de relever ce chalenge.
Il allait montrer à Lucien, le prétentieux stupide, que, la persévérance quel que soit le domaine, est la plus haute des vertus.

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