Le feu se répandait dans le maquis Australien bien plus vite que Walpiri ne l’avait imaginé. Il se dirigeait droit sur le village des hommes, où vivait son ami humain, il fallait qu’il fasse quelque chose, il fallait le prévenir! Mais comment ? Sa condition de Dingo lui permettait de courir vite, mais il était seul.
-Que fais tu donc ici? Il faut fuir tant que tu le peux encore! S’exclama une voix derrière lui.
– Pitch! Il faut que tu m’aide à atteindre le village des hommes! Dit il à l’adresse de la carapace noire et luisante du petit scorpion.
– Pourquoi aider les hommes? Ils ne m ‘aiment pas. Si la situation était inversée, se soucieraient ils de notre sort?
Walpiri allait répondre lorsqu’une flamme immense se dressa devant lui. La chaleur était telle qu’il se mit à suffoquer tant il avait l’impression qu’elle venait d’embrasser tout son corps.
– Il est temps de partir et vite! Fit le Scorpion avant de détaler.
Walpiri lui emboita le pas à toute vitesse.
– Aide moi. Aide comme je t’ai aidé lorsque tu étais pris au piège dans cet éboulement.
Le Dingo posa un regard plein d’espoir sur son petit compagnon d’infortune, certain qu’il répondrait présent. Il savait que son sens de l’honneur et du devoir était sans égal. Il n ‘aimait peut être pas les hommes mais il ne trahirait jamais sa parole de lui venir en aide à son tour le jour venu. Voyant son ami hésiter il ajouta d’un ton aussi enjoué que la situation le permettait:
– Je me réjoui de partager une nouvelle aventure avec toi mon ami!
Alors que tous les animaux leur criaient de décamper, de fuir le chaos, Pitch s’arrêta net, fixa Walpiri dans les yeux.
– Tu y tiens vraiment à ce petit humain n’est ce pas? Un jour il faudra que tu me raconte ce qui te lie au peuple aborigène. Enfin si on s’en sort . En attendant je n’ai qu’une parole alors allons-y!
Walpiri fit grimper son ami sur son dos. Il faisait maintenant face au feu qui consumait toute végétation aux alentours. Une fumée noire et épaisse se dégageait du brasier.
– C’est parti!…
Ils disparurent dans la pénombre incandescente.
On se laisse prendre par l’histoire qui est bien écrite! Je me demande juste comment le petit scorpion peut aider le dingo pour prévenir son ami. J’aurais imaginé plus facilement l’inverse . Du coup , il me faudra la suite… chouette! 😉
Bonsoir, merci pour votre commentaire!
Pourquoi pas une suite, après tout, n’avons nous pas toujours besoin d’un plus petit que soi? 😉
Belle soirée à vous!
Très mignonne cette petite histoire. Le scorpion offre son amitié, c’est la meilleure des aides
Merci d’avoir prit le temps de commenter!
Oui quelle belle relation qu’une amitié sans faille 🙂
On est chez Kirikou (et chez Bachelard aussi), on est dans la poésie philosophique ou la philosophie poétique… On ne sait pas trop où est pour finir, mais on s’y sent bien. Pourquoi ? Pourquoi s’y sent-on bien ? Parce qu’aucune porte n’est fermée… Tout est possible.