Comme je me plaignais un jour à la nature,
Contre un saule adossée, perdue dans ma bulle,
Sur mon doigt se posa Dame Libellule
Aux ailes irisées du bleu le plus pur.
Visite impromptue mais pour le moins rassurante,
J’arrêtais ma complainte, intriguée, fascinée,
Respiration coupée je n’osais plus bouger,
De peur de n’en faire qu’une seule passante.
Le chant des oiseaux ajoutait au tableau,
Une aura bucolique, un instant hors du temps;
Je le savais unique, éphémère, exaltant,
Me rendant muette, emprisonnant mes mots.
Le vent, par un élan de générosité,
Souffla si fort que mon foulard s’est détaché.
Les feuilles du saule ne cessaient de tomber,
Et Dame Libellule s’est alors envolée.
Alors qu’elle filait tout droit vers le ruisseau
D’un vol souple, dynamique et déterminée,
Je savais qu’avec elle, elle avait emporté :
Mon amertume, ma tristesse et tous mes maux.
Un très beau moment. J’aime beaucoup
Merci beaucoup!
Texte très bucolique, un doux moment, merci la fleuriste
Merci pour votre commentaire !
” un instant hors du temps ” il me semble que vous étiez dans l’instant donc dans le temps présent. nous sommes souvent dans le temps, mais, celui d’hier , celui de demain et nous ne vivons pas l’instant.
Merci, de vous être arrêter dans votre instant.
Merci, de nous l’avoir fait partager d’une si douce manière.
Merci pour votre retour et votre remarque constructive.
Je débute dans l’écriture et manque parfois de recul sur le fond, me concentrant parfois trop sur la technique et la rythmique.
Mais grâce à des commentaires étayés comme le vôtre je ne pourrai que progresser.
Écoutez vos mots, la poésie est, il me semble, une musique.
Aller chercher ce que vous êtes et écrivez votre partition.
” Une aura bucolique, un instant hors du temps;
Je le savais unique, éphémère, exaltant,
Me rendant muette, emprisonnant mes mots. “
La Poésie est là qui vous dit : “Je suis en toi, je dormais tranquillement et tu m’as réveillée. Prends garde, je suis rebelle. ll va falloir maintenant me dompter…”
Et moi, j’ajouterais : “C’est tellement rare, d’être habité de la Poésie, que si je l’étais moi-même, je travaillerais dur à la dompter !”…
Oh, merci!
Je compte bien tenter de la dompter à coup de travail acharné…
Une bien jolie promenade au bord de l’eau, toute en légèreté
Merci beaucoup.