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Comme je me plaignais un jour à la nature,
Contre un saule adossée, perdue dans ma bulle,
Sur mon doigt se posa Dame Libellule
Aux ailes irisées du bleu le plus pur.

Visite impromptue mais pour le moins rassurante,
J’arrêtais ma complainte, intriguée, fascinée,
Respiration coupée je n’osais plus bouger,
De peur de n’en faire qu’une seule passante.

Le chant des oiseaux ajoutait au tableau,
Une aura bucolique, un instant hors du temps;
Je le savais unique, éphémère, exaltant,
Me rendant muette, emprisonnant mes mots.

Le vent, par un élan de générosité,
Souffla si fort que mon foulard s’est détaché.
Les feuilles du saule ne cessaient de tomber,
Et Dame Libellule s’est alors envolée.

Alors qu’elle filait tout droit vers le ruisseau
D’un vol souple, dynamique et déterminée,
Je savais qu’avec elle, elle avait emporté :
Mon amertume, ma tristesse et tous mes maux.

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