Il n’est pas si loin ce temps où nous pouvions jouer en toute innocence, dans l’ insouciance d’un enfant faisant ses propres découvertes. Ces moments de jeux où l’adulte n’à pas sa place en mettant des limites à propos de la souillure de nos mains, pieds, vêtements, cheveux. Au contraire, plus nous nous salissions, plus ils étaient heureux de nous voir nous amuser avec autant d’ardeur et de bonheur. J’ irais pas dire que ” plus tu étais sale alors plus tu savais jouer “. En fait, à bien y réfléchir, c’était peut être cela !
Je me souviens du temps où mon frère et moi construisons des tunnels, des routes, des montagnes sur le tas de sable devant servir à confectionner le ciment pour reboucher les joints de ” la maison du bonheur “. Que ce tas soit sec ou mouillé, qu’elle importance. C’était un terrain de jeu formidable où notre imagination fleurissait de bonnes et mauvaises idées. Mais c’était toujours un moment de joie. Nos tracto-pelles creusaient, ammoncellaient des tas de sable pour créer un monde où nos petites voitures en ferrailles pouvaient trouver vie et parcourir nos routes construites de notre imagination. A genou dans ce sable, plus rien n’avait d’importance……. juste pour passer un bon moment, sans la crainte que notre mère nous gronde car nous allions forcément nous salir. Non, on savait même pas, c’était inné chez nous …… personne ne nous reprocherait quoique ce soit. Au contraire, rien que de nous voir développer notre capacité à construire des choses de nos propres mains, rendait nos parents heureux.
” Cling, cling, cling ……” la cloche sonne pour avertir tout ce monde éparpillé qu’il faut rentrer car le repas est prêt. Ni une, ni deux, nous voilà nous désabler rapidement en même temps que nous essuyer nos mains sur nos vêtements, pour courir, le sourire aux lèvres jusqu’à la table à manger ; sans même songer à nous laver les mains. De toute façon,nos estomacs crient famine.
Personne ne nous reproche rien, au contraire, on nous demande plutôt si nous avons passé une bonne matinée .
A l’époque, pas de covid, moins d’hygiène, moins de surveillance médicale, …….. nous étions justes libres……… et pas forcément plus malade qu’aujourd’hui !
un petit voyage rafraîchissant dans le monde de l’enfance insouciante
Votre texte me renvoie quelques années en arrière pour mon plus grand plaisir. Il m’arrive parfois de regretter cette époque d’insouciance, le monde devient si étrange.