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Le soleil roule ses rayons d’or sur la blancheur de ma peau, s’attarde sur ma nuque et l’arrondi de mes épaules. Ses lames implacables se nichent entre mes cuisses nues, courent le long de mes jambes et s’attardent sur la fragilité de mes pâles chevilles. Sa caresse brûlante couronne la frêle écorce de mon crâne.
   Le face à face des deux  joueurs de tennis se prolonge et aucun coup ne semble vouloir les départager. La balle jaune fuse entre deux cris, bondit sur l’ocre de la terre puis reprend le chemin inverse avant de revenir à nouveau cogner dans les mailles de la raquette.
   A présent, comme pour mieux profiter du spectacle, l’astre solaire darde ses rayons sur les premiers rangs comme une caméra cherchant le meilleur plan et s’attarde longuement sur le rouge de ma peau pour assurer l’uniformité sur chaque parcelle de peau découverte.
   Les joueurs se congratulent et se serrent longuement la main, les spectateurs alanguis s’ébrouent sortant de leur ennui et de leur léthargie. Ma peau me picote, me tiraille, me démange, me harcèle.

   Un premier enfant, puis un second, un premier adulte puis cinq ou six autres me pointent du doigt en découvrant le rouge uni et écarlate de ma peau et en s’esclaffant transforment en spectacle amusant mon martyre.

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