Les souvenirs pourtant
de mes hiers usés
si délavés par mes efforts
à les faire revivre, sans cesse
je me sens seul et vide
de ces visages inconnus
ma vue est trouble
je ne vois plus la mer
aux contours flous
à mes hiers oubliés
en incertitude de tout
je ne sais plus mes jours
en incertitude de moi
c’est ça, mourir
Ne me laissez pas seul en solitude de moi
A mon père
Très beau, si fort de sensibilité, je n’ai même pas pu le commenter d’emblée. Perdre son père (cela m’est arrivé il y a bien longtemps, hélas), c’est perdre ses repères, même si la relation n’était pas toujours aisée. J’ai juste repéré deux coquilles dans la saisie du texte (excusez-moi): revire (au lieu de “reviVre”) et je voit (au lieu de je “voiS”.
vous n’avez pas à vous excusez pour cela, bien au contraire
@ Skaera , merci pour votre commentaire .
Magnifique.
Vous parlez de votre père… mais l’oubli n’emporte-t-il avec lui un part de ce qui ont encore les souvenirs gravés ?
Ma relecture m’amène encore dans ce ressenti; votre père n’est pas le seul à être seul dans ce poème.
oh , oui, j’y suis en solitude de deux mots…!
Vous êtes étonnante, Sophie , maintenant, vous relisez…
Perdre ses repères et se perdre soi-même…Je suis assez d’accord. C’est ça mourir… C’est très touchant.
Merci, Ma pie,Mais oui, c’est aussi cela, mourir…!
Votre poème semble un cri de souffrance
Effectivement vous pouviez en avoir cette lecture, mais j’y parle de mon père . c’est sa souffrance et la lecture que j’en ai faite.
Enfin, un peu aussi la mienne de ces deux mots jamais prononcés, mais que j’aurais peu-être pu apercevoir dans ses derniers regards.
Que vous dire si ce n’est que vos vers sont très beaux et que vous n’êtes pas seul en solitude de vous
Merci, Philomène, mais c’est l’état de mon père qui l’a plongé dans cette solitude de fin de vie .
C’était celui de ma mère, pour cela vos vers me touche beaucoup