Le désespéré
Souvent il traversait des déserts monotones
Comme les jours grisés d’un désolant automne
Il marchait épuisé sur des dunes sans fin
Automate sans âme ne ressentant rien
Il voulait être une ombre pour mieux s’effacer
Et s’engloutir au trou soigneusement creusé
Il n’était qu’un fantôme et pourtant il souffrait
Rien qui s’offrait à lui ne guérissait sa plaie
Plus allait se vidant le fatal sablier
Plus il se débattait dans ce sombre bourbier
Dans un sursaut d’espoir il implorait secours
Pour n’avoir en écho que de fades discours
Le vide décuplait en un maelstrom noir
Qui l’entraînait au fond avec son désespoir
La délivrance enfin il a su l’inventer
Un beau jour de printemps au trou s’en est allé
C’pas ben joyeux tout ça, mais j’kiffe quand même grav’!
Il ne s’appelait pas Henri, par hasard?
C’est encore la codéïne qui fait encore son effet ?
Ah oui, c’est la forme ce soir 😉😉 Ce talent!
De la noirceur de votre texte vous en faites une élégance et en parez vos phrases avec talent.
Chaque rime est comme un poids de plus à porter sur son chemin.
Une question m’interpelle quant à sa délivrance. Est-ce lui qui s’est laissé disparaître ou est-ce son désespoir qu’il a envoyé au trou ?
J’aime bien cette chute qui laisse le lecteur décider de la fin.