Quand tu me quitteras, quand tu t’évaderas,
Je fermerai partout portières et volets,
Et dans le cimetière, me faisant feu follet,
J’allumerai un cierge à notre amour bien las.

Tout au fond du cellier, pour notre jour dernier,
M’enivrerai du vin qu’on garde pour la fin,
Du vin empoisonné du désir incertain
Que distille l’amour depuis… l’éternité.

Alors tu verras bien que tu ne peux quitter
Celui qui t’a aimée, qui t’a même adorée,
Et les regrets bientôt te diront : reviens-lui !

Pourtant, tu es partie, sous la lune, sans bruit,
Sans jamais nous tromper ; jalousie dévoyée.
Sur la pierre demain, mon bouquet poserai.

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