Le soleil cet été inondait la maison

Les mets sur la table, partagés entre amis

Les rires des enfants, la douceur de saison

Emplissait nos êtres d’une ivresse infinie

 

Survint l’imperceptible d’une sonnerie

Appel inopportun et pourtant décroché

La nouvelle tombait dans l’oreille meurtrie

Le bonheur du moment soudain se déchirait

 

Je quittais dans l’instant ma famille, mes amis

M’élançait dans la vallée où la route plonge

J’invoquais une erreur, voire une tromperie

L’espérance en chantant me berçait de mensonges

 

L’âme froissée même soutenue par le doute

Je glissais, noué, vers un abime certain

Les tremblements du corps risquaient une déroute

De larmes inondé, que j’essuyais en vain

 

Pouvais-je tolérer l’irréparable perte

D’un enfant tant chéri, la fierté de son père

Seule la vue funèbre de ce corps inerte

Achevait de recouvrir ma douleur de terre

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