C’est un soir d’été comme je les aime tant, fait de nacre, d’azur et d’or dans les derniers rayons du couchant.
Sérénité à nulle autre comparable.
Nu-pieds sur le sable mouillé, je vais, au gré des vents et du clapotis apaisé.
Les eaux sont à l’étale, c’est respiration divine.
Je hume la fine brume en scrutant l’horizon.
Pas une voile, pas un humain.
Goélands et sternes eux-mêmes se sont tus.
Je progresse à pas lents, errance recherchée, délivrance savourée.
Et soudain il est là, sous mon regard effaré: corps jeune d’ébène, de goémon emmêlé et grands yeux révulsés.
Sur son visage semble planer un sourire, sans doute celui d’un homme qui a cessé de souffrir.
La mer autour de lui se soulève et le roule, ainsi que nourrice chantant un doux refrain.
sérénité et stupeur …
Très belle inspiration à partir des vers choisis, au service d’une terrible histoire.
Votre texte a appelé à mon esprit celui de Rimbaud “le dormeur du val”.
La marée nous offre de bien tristes surprises mais là c’est le drame absolu. J’ai pensé, en te lisant, à cette image d’enfant syrien “soulevé et roulé” par la mer en Turquie et dont la photo avait ému tant de monde.
C’est juste ce que je voulais dire….
Merci, @fransoaz, pour ton “tu”!
les flots de la douceur et les flots de drames magnifique texte bravo !
Quelques mots pour laisser imaginer toute la souffrance de cette mort. Superbe.